Tiktok est une application mobile de partage de vidéo et de réseautage social lancée en septembre 2016 par une entreprise chinoise. Elle permet aux utilisateurs de créer des vidéos courtes souvent accompagnées de musique allant d’une durée de 3 à 18 secondes afin de véhiculer des messages ou produire du divertissement. Elle sert également de levier pour la promotion d’artistes et d’entrepreneurs. Hélas, au-delà de cette utilisation sensée, des pervers en ont fait un lieu de propagation d’attentats à la pudeur et aux bonnes mœurs.
En effet, les honnêtes citoyens souhaitant scroller des contenus Titktok à la recherche d’informations tombent malencontreusement sur des vidéos impudiques qualifiables d’outrage à la morale. Beaucoup se disent choqués par cette vague d’immoralité qui emporte tout sur son chemin. Pour des vues, ‘’Likes’’ et abonnés, les femmes se dénudent, esquissent des pas de danse érotique, prononcent des paroles crues que la morale condamne à tout bout de champ. Tiktok est devenu le terrain préféré de Satan, un lieu où rien n’est respecté : ni les valeurs culturelles ni les valeurs religieuses. Elle est désormais animée par des pervers faisant la promotion de l’indécence, du sexe, de l’alcool, des drogues, bref de tout ce qui est fait pour détruire l’éducation.
Les jeunes filles, n’ayant plus de respect pour leurs corps, les exhibent à qui veut les voir pour cumuler plus d’abonnés et de prétendants qui ont parfois l’âge même de leurs géniteurs. Et les jeunes hommes accros aux stupéfiants, n’ont plus de gêne à les consommer en direct. La plateforme est devenue également un lieu de règlements de compte entre influenceurs (tiktokeurs) qui s’injurient pères et mères sans craindre les moindres représailles. D’aucuns vont jusqu’à exposer leurs enfants, des couples leur intimité, entre autres. Des parents soucieux de l’avenir de leurs progénitures, sollicitent l’intervention des autorités pour assainir cette plateforme.
Des réseaux sociaux ont été assainis, pourquoi pas Tiktok ?
En application de la loi contre la cybercriminalité, le procureur de la République près le Tribunal de la Commune IV, M. Idrissa Touré, a marqué l’année 2021 par une série d’interpellations de gens qui s’adonnaient à des pratiques peu catholiques sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, Whatsapp, Snapchat. Des sanctions infligées aux infracteurs ont donc favorisé l’assainissement desdites plateformes.
Mais pourquoi les dépravations continuent-elles sur Tiktok ? S’interrogent nombre de compatriotes. Cela s’explique par le fait que cette application utilisée en majeure partie par des adolescents est encore méconnue du grand public, surtout des adultes qui ont d’autres chats à fouetter.
A l’instar de Ibrahim Haïdara, fils de Seid Ousmane Chérif Haïdara, président du Haut Conseil islamique, qui, lors d’un prêche, avait dénoncé les actes ignominieux qui se passent sur Tiktok, il convient de lui emboîter le pas afin de mettre un terme à ce fléau.
Moussa Camara
Source : Ziré