Présidés par le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini, les travaux de la table ronde relative à la reprise du projet d’aménagement de Taoussa ont démarré le jeudi matin à l’hôtel de l’Amitié en présence de la secrétaire générale du ministère de l’Economie et des Finances, Mme Zamilatou Cissé ainsi que des partenaires Techniques et Financiers avec en leur tête, le président du groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), M. Grégoire Diouf. Le coût total du projet s’élève à 168 milliards.
Ces travaux de deux jours (12 au 13 avril 2018) ont permis aux participants de s’accorder sur une nouvelle feuille de route en vue de la reprise des activités de la mise en œuvre du projet. Cela, suite à des échanges fructueux, qui ont porté, sur l’état d’exécution actuel de l’exécution physique et financière du projet, le dispositif sécuritaire prévu par le gouvernement du Mali dans la contexte actuel d’insécurité qui sévit dans la zone de projet, l’actualisation des coûts de toutes les activités des composantes du projet y compris celles relatives au plan de gestion environnementale et sociale et le plan de délocalisation et le recasement des populations qui seront impactés par la mise en eau de la cuvette du barrage.
La cérémonie d’ouverture des travaux a été marquée par deux temps forts.
D’abord, l’intervention du chef de file des Partenaires Techniques et Financier (PTF) et le discours d’ouverture du ministre Malick Ahousseiny, de l’Energie et de l’Eau.
Dans sa brève allocution, le chef de file des PTF, dira que la réalisation de ce projet permettra de contribuer à la réduction de la pauvreté dans le nord du Mali à travers le renforcement de la sécurité alimentaire, la couverture des besoins en énergie électrique et la restauration des écosystèmes détériorés par de longues et récurrentes années de sécheresse et l’impact de la désertification.
« Cet objectif sera atteint à travers la construction du barrage de Taoussa » a -il déclaré et d’ajouter que le cout total de ce projet est estimé à plus de 168 milliards de FCFA.
Pour sa part, le ministre Malick Alhousseiny s’est appesanti sur les faits qui ont entrainé l’interruption des travaux, à savoir ceux relevant de la recrudescence de la situation d’insécurité dans la zone du projet.
Selon lui, suite aux concertations de février 2017, le gouvernement a fourni des efforts colossaux pour la sécurité et la sureté afin de permettre à l’entreprise exécutante SYNOHYDRO de redéployer son personnel et matériel sur le site pour poursuivre les travaux. Mais, dit-il, cette société considère toujours que les efforts consentis par le gouvernement sont largement en deçà de ceux nécessaires dans le contexte actuel.
Cependant, après avoir soutenu que le contrat avec SINOHYDRO a été résilié le 20 octobre dernier, il dira qu’il devient impératif d’identifier une entreprise compétente qui est capable de travailler dans le contexte actuel du Mali.
Au regard de l’espoir que les populations fondent sur la réalisation de ce projet, le ministre de l’Energie et de l’Eau a exhorté les partenaires à poursuivre leur accompagnement technique et financier pour la restauration de la paix et un développement durable dans les zones touchées par le projet et par ricochet le Mali.
Par ailleurs, il s’est réjouit du fait que l’accord de financement ait été approuvé. Et de noter que les engagements financiers proviennent de la Banque Internationale de Développement (BID), du fonds de l’OPEP pour le Développement (OFID), de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BDEA) , du Fonds Saoudien de Développement ( FSD), du Fonds Kowetien pour le Développement Economique Arabe ( FKDEA), du Fonds Abu Dhabi pour le Développement, la Banque d’Investissement et de Développement (BID), de la Banque d’Investissement de la CEDEAO (BIDC), de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et de la République populaire de Chine à travers EXIMBANK. S’y ajoute la contribution de l’Etat malien pour un montant de 41 milliards de FCFA dont 8 milliards déjà mobilisés.
Par Moïse Keïta
Le Sursaut