Samedi 18 mai 2019, le Premier ministre, Dr Boubou Cissé, a rencontré les familles fondatrices, les syndicats de l’éducation, les religieux, la société civile, l’AEEM ainsi que l’AMSUNEEM à la primature. Le but : faire le point des négociations avec les syndicats pour une sortie de crise scolaire.
La décision des enseignants d’accepter les 20 000 FCFA comme indemnité de résidence proposée par l’État, la signature du procès-verbal de conciliation entre les deux parties qui met ainsi un terme à la grève de plus de trois mois, ont constitué une autre victoire du gouvernement de Dr Boubou. C’est pourquoi en vue d’informer la communauté nationale et internationale de ce fait marquant, une rencontre a eu lieu entre le Premier ministre, plusieurs acteurs de l’éducation et de la société civile le samedi dernier.
Ibrahim Bocar Bah, membre de la Majorité présidentielle, a fait comprendre que l’effort financier consenti par le gouvernement pour décanter la crise scolaire est vraiment à féliciter. Chose qui va permettre, à ses dires, aux enfants de rejoindre les classes. De l’autre côté, dit-il, les enseignants sont à féliciter pour leur compromis en acceptant 20 000 FCFA comme indemnité de logement et non comme prime comme ils réclamaient.
Par ailleurs, il recommande la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement et le retour des enfants en classe. M. Bah reconnait que cet octroi n’est pas sans conséquence pour l’État sur le plan financier. À ce titre, les services de recouvrement de l’État devront tout mettre en œuvre pour combler le fossé que va créer la prise en charge de ces indemnités de logement.
Tout compte fait, précise-t-il, ça valait la peine puisque ça va contribuer au retour des enfants en classe. « C’est aussi un prélude au dialogue politique », indique-t-il. Avant de finir ses propos, il recommande que le suivi de la mise en œuvre des engagements soit effectif afin que les paiements se fassent à bonne date.
De son côté, Pr Salikou Sanogo, membre de l’opposition, pense qu’on ne peut qu’avoir une bonne impression sur cette négociation entre la partie gouvernementale et les syndicats de l’éducation. Une négociation ayant abouti à un dénouement heureux, précise-t-il avant de féliciter les enseignants pour leur patience et la priorité qu’ils ont donnée au dialogue. « Cela va dans l’intérêt des travailleurs aussi bien que des autorités », explique-t-il.
« Nous avons été agréablement surpris d’apprendre qu’il y a eu un accord entre le gouvernement et les syndicats », acclame Hamadoun Amion Guindo de la CSTM. En toute raison de cause, il recommande la mise en place d’un conseil national de dialogue afin de prévenir les éventuelles crises scolaires. Pour un véritable dialogue social, il recommande que tout le monde se donne la main.
Quant à Seydou Patrice Dembélé de l’amsuneem, il a tenu à remercier le gouvernement de Dr Boubou Cissé, le président IBK et les syndicats pour ce dénouement heureux. « La décision de payer 20 000 FCFA comme indemnité de logement nous va droit au cœur », précise-t-il. Il recommande de toujours privilégier le dialogue.
De son côté, le Coordinateur national de l’AEEM, Moussa Niangaly, a fait comprendre l’extrême retard dans lequel se trouvait l’école malienne après trois mois de grève. Alors, il se réjouit également de cette sortie de crise.
Du Côté des syndicats, les réactions restent les mêmes. La représentante de la CDTM reconnait que le dénouement de cette situation ne peut que leur donner un sentiment de soulagement en tant que non seulement syndicaliste, mais aussi parente d’élèves. « Nous nous réjouissons des efforts consentis des deux côtés, mais aussi de la flexibilité de nos collègues enseignants qui ont accepté de mettre balle à terre pour que l’école puisse reprendre dès la semaine prochaine (aujourd’hui) », précise-t-elle.
Quant à Abdramane Touré de l’UNTM, il se réjouit également de cette sortie de crise qui permettra à leurs enfants de reprendre le chemin de l’école. Enfin, Djribril Diallo de la Confédération malienne des Travailleurs trouve que le gouvernement a abattu un travail extraordinaire qui devrait se faire depuis longtemps. Vu toutes les crises que traverse le Mali, chacun doit regarder le pays, a-t-il indiqué. À ses dires, c’est ce qui a prévalu le samedi dernier entre les syndicats et le gouvernement. « C’est le Mali qui a gagné », se glorifie-t-il.
Au sortir de cette rencontre, le PM a tenu à remercier les uns et les autres pour leurs engagements patriotiques afin de sauver l’école malienne.
La rédaction