Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Reprise de la coopération du FMI avec le Mali : Le coup historique du ministre Bouaré Fily Sissoko !

La bonne nouvelle a été portée à la connaissance de l’opinion publique jeudi dernier  par le ministre de l’économie et des finances  Madame Bouaré Fily Sissoko en présence du chef de la mission du FMI M .Christian Josz  à la faveur d’une rencontre avec les medias.

bouare fily sissoko ministre finance

Cette mission a été un franc succès selon l’envoyé du fond monétaire international. Pour Christian Josz, le Mali après la descente aux enfers  due à la crise de 2012 commence à sortir la tête de l’eau, du moins sur le plan économique. La réussite de cette mission est à mettre à l’actif  du Ministre de l’économie et des finances  Mme Bouaré Fily Sissoko qui a toujours entretenu un optimisme d’espoir autour de ce dossier. Aussi, elle  n’a ménagé aucun effort depuis le début des relations tendues avec les PTF, en occurrence le FMI. Durant des longs mois, elle  est restée droites sur ses talons pour convaincre les bailleurs de fond sur la bonne moralité des hautes autorités dans la conduite des marchés incriminés, elle a même effectué une mission au siège des   institutions de Brettons Woods pour apporter des justificatifs par rapport à l’utilisation de certains fonds. Notamment, les fonds utilisés pour la loi de programmation militaire et  l’achat de l’aéronef. Par rapport à ces deux dépenses la patronne de l’hôtel des finances n’a pas fait dans la dentelle pour convaincre l’opinion publique, nationale et internationale.

D’abord concernant les fonds de la loi de programmation militaire, à ce niveau comme d’autres en ont l’habitude de le faire, Mme Bouaré Fily  n’a pas usé de la langue de bois pour couvrir qui que ce soit. « Après une mission de vérification du vérificateur général il a été décelé une surfacturation de 29 milliards et les failles se situent au niveau du ministère de la défense et des ancien combattants et au niveau de la Banque Atlantique » a indiqué Mme Bouaré. Avant de poursuivre : « les coupables répondront devant la justice, car au Mali rien ne sera plus comme avant ».  Nulle part, la société Go SARL de Baiba Kouma  qui a sous traité une partie du marché n’a  été citée. Par rapport à l’achat de l’avion présidentiel Madame le ministre est revenue sur les raison de l’achat de l’avion, les conditions de son acquisition en ces termes  : «  c’est suite à une étude minutieuse que nous avons constaté qu’il est mieux d’acheter un avion , pour des raison de sécurité,nous sommes dans un pays en guerre le risque est grand pour le président de voyager avec des passagers , nous avons comptabilisé les frais de location d’un appareil nous avons constaté qu’au bout de 5 ans cela va correspondre au prix d’un appareil », a-t-elle martelé . Et de poursuivre en français facile : «  les conditions de l’acquisition de l’aéronef sont raisonnables, il n’y a eu aucune transaction illicite par rapport à l’acquisition de l’appareil, nulle part dans le rapport du vérificateur général, il n’a été constaté une quelconque illégalité. Par rapport au prix de l’avion présidentiel, le bureau du vérificateur a effectué un sondage en Europe et la fourchette va de 30 à 40 millions d’Euro et nous on est dans la fourchette de 40 millions d’euros. Sur le compte du propriétaire de l’avion  et sur le compte de l’avocat qui a servi d’intermédiaire 18 milliards environs ont été versés et 800 millions  de franc pour la garantie. Au total l’avion a coûté 21 milliards, frais de  révisions inclus ».

Enfin sur les 134 milliards alloués à la défense, il y a eu 34 milliards de crédit ouvert ramené à  57 milliards  dont 7 milliards de dépenses extra – budgétaire  pour la réalisation du terrain de l’Afro basket. L’article 8 du code des marchés interdit toute dépense avant ordonnancement. Mieux, a promis Fily Sissoko les revues du programme FEC seront soumises à l’approbation du Conseil d’Administration du FMI.  Pour davantage rassurer les partenaires techniques et financiers le code des marchés sera amélioré dans le cadre d’une nouvelle réglementation qui impose une discipline budgétaire stricte.  Et  à l’avenir  pour éviter d’éventuelles erreurs d’appréciations, le gouvernement s’engage à informer les medias sur tout décaissement. On ne peut espérer mieux.

 

Après toutes ces  mesures rassurantes, l’envoyé de la banque mondiale, Christian JOSZ  a tiré les conclusions suivantes : « En 2014, l’économie malienne renoue avec sa trajectoire de croissance normale, avec un produit intérieur brut (PIB) réel qui progresse de 5,8%. En 2012, le taux de croissance   avait été nul en raison  de la crise sécuritaire et en 2013 il  n’avait  été  que de 1,7% à la suite des mauvaises recoltes. L’inflation  reste faible, se situant à 1%, après un niveau de -0, 6%  en  2013. Les projections pour 2015 misent sur une croissance réelle  qui devrait se maintenir  aux alentours de 5,5%, et sur une inflation  qui devrait rester nettement inférieure à l’objectif de 3%  de la banque centrale ».

Avec ce challenge relevé par Mme Bouaré Fily Sissoko, l’histoire donne raison à ceux qui estiment que l’avenir du Mali est entre les mains de sa jeunesse, mais surtout de certaines de ses femmes.

Badou S. Koba              

SOURCE: Tjikan  du   30 sept 2014.
Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance