C’était dans l’air du temps, c’est désormais officiel. Hier, la Confédération africaine de football (CAF) a annoncé que les deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du monde, Qatar 2022 initialement prévus en juin, sont reportés à septembre.
Les premiers matches de qualification au Mondial 2022 de la zone Afrique, sont donc reportés de deux mois et selon le communiqué de l’instance dirigeante du football continental, la décision a été prise en concertation avec la Fédération internationale de football association (FIFA), tient compte des «défis que représente la gestion de la pandémie dela Covid-19, et du souci de garantir des conditions de jeu optimales».
La CAF précise le communiqué, doit revoir «ses protocoles, […] notamment les tests d’avant-match». Cette annonce de la CAF intervient, 72h après la non homologation, par la commission technique de l’instance, d’une vingtaine de stades sur le continent, dont le stade du 26 Mars qui abrite les matches des Aigles.
La décision avait provoqué des polémiques dans les pays concernés et fait planer une grosse incertitude sur le bon déroulement des deux premières journées des éliminatoires africaines du Mondial 2022.
C’est dire si le report de la compétition à septembre a été accueilli avec soulagement par les pays dont les stades n’ont pas été homologués, dont le Mali. Déjà hier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher s’était rendu au stade du 26 Mars pour faire l’état des lieux et annoncer les mesures qui s’imposent pour rendre l’arène opérationnelle dans les meilleurs délais (voir l’article de S. S. KAMISSOKO).
Le Mali, comme les autres pays qui ne disposent pas de stades aux normes internationales, a donc deux mois pour se doter d’au moins un stade aux normes internationales et permettre aux Aigles de disputer leurs matches des éliminatoires à domicile. En fait, il s’agit de faire les travaux de rénovation qui portent entre autres, sur les vestiaires, les gradins, l’éclairage, la loge de presse et doter l’arène de dispositifs sanitaires, conformément aux exigences de la FIFA.
Avec la pandémie du coronavirus, rien ne sera plus comme avant, non seulement les joueurs et les officiels doivent être protégés, mais les supporters doivent l’être également. Dès sa nomination à la tête du département, le ministre Ag Mossa avait pris le devant en engageant des travaux de rénovation au stade du 26 Mars.
Et quelques jours avant la décision de la CAF, le ministre de la Jeunesse et des Sports avait déclaré que les Maliens vont bientôt découvrir un nouveau stade du 26 Mars, convaincu qu’il était que tous les travaux de rénovation seront effectués pour restaurer l’image de cette infrastructure réalisée à coût de milliards de Fcfa en 2001 dans le cadre de la cadre de la CAN 2002, au grand bonheur du monde sportif national. Effectivement des travaux ont été effectués et d’autres étaient en cours qui visaient à rendre le stade opérationnel, avant le début de la campagne de la coupe du monde.
Seulement, la donne a changé avec le nouveau cahier de charges de la FIFA et de la CAF et notre pays, comme plusieurs autres nations du continent, a été pris de court. Sans chercher à trouver des excuses pour les autorités, il faut admettre que le ministre de la Jeunesse et des Sports a tenté d’anticiper, mais techniquement, il était difficile, voire impossible pour le département de satisfaire toutes les exigences de la CAF, avant le début des éliminatoires. Maintenant que la compétition a été reportée, Mossa Ag Attaher a toutes les cartes en main pour faire le nécessaire et on peut compter sur le département de tutelle pour rendre au stade du 26 Mars son lustre d’antan avant septembre, date prévue pour le début des éliminatoires.
Des qualifications dont, les six journées seront étalées deux par deux en septembre, octobre et novembre, puis les barrages au mois de mars, après la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun. Les Aigles débuteront la campagne par la réception du Rwanda à Bamako, avant de se déplacer en Ouganda pour en découdre avec les Grues (surnom de la sélection ougandaise). Lors des troisième et quatrième journées, le capitaine Hamari Traoré et ses coéquipiers affronteront, respectivement le Kenya en aller-retour, avant d’affronter le Rwanda (5è journée) et l’Ouganda (6è journée).
Souleymane B. TOUNKARA