65, 4 milliards F CFA, c’est le coût prévu pour l’indemnisation financière, la réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960.
Restaurer la dignité des victimes en leur accordant par voie administrative des réparations pour les préjudices qu’elles ont subis, tel est l’objectif recherché par la Politique nationale de réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960. Le Conseil des ministres du vendredi 23 juillet 2021 a eu connaissance du contenu dudit projet. Il a été expliqué par le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale, M. Wagué.
La Politique nationale de réparation en faveur des victimes des crises au Mali depuis 1960 sera mise en œuvre à travers des plans d’actions quinquennaux, révèle le Conseil des ministres. Le coût de la réalisation des activités prévues dans le Plan d’Actions 2021-2025 est évalué à 65 milliards 467 millions de F CFA. Il sera financé par l’Etat et les partenaires techniques et financiers.
Pourquoi l’élaboration d’un tel programme ?
Elle prévoit plusieurs types de réparation à savoir la restitution, l’indemnisation financière, la réadaptation, les mesures de satisfaction ou mesures symboliques et les garanties de non-répétition des violations. Elle prend en considération la condition des femmes, des enfants et des personnes en situation de vulnérabilité.
De son indépendance à nos jours, le Mali a connu des crises multidimensionnelles caractérisées par des violences qui ont causé aux individus, aux groupes d’individus et aux communautés des préjudices corporels, matériels ou économiques, culturels ou cultuels et créé chez les victimes un besoin de justice et de réparation, souligne le Conseil des ministres. Pour dépasser ces crises, le Gouvernement a adopté en 2012, la Politique nationale de Justice transitionnelle en vue d’établir la vérité, de rendre la justice, de réparer les préjudices causés aux victimes et de permettre la réconciliation nationale.
La Politique nationale de Réparation est complémentaire aux autres mécanismes de justice transitionnelle et son effectivité dépend des efforts en matière de recherche de la vérité, de poursuites pénales et de réformes institutionnelles.
Mamadou Sidibé
Source : Arc-en-ciel