Maouryata Alkassoum Maïga, maître de second  cycle spécialisé de math, de physique et de chimie aura connu toutes les sensations. Accusé au départ de viol sur la demoiselle Aïssata Maïga tous de Gao, le crime est disqualifié pour redevenir attentat à la pudeur. Mais à la barre de la cour d’assises ce jeudi 18 juin 2015, il se tire avec une peine de deux ans de prison avec sursis et surtout avec le bonus de candidat sérieux pour convoler avec celle  qu’il a fait saigner au lit. Les deux tourtereaux ayant renouvelé leurs sentiments réciproques d’amour devant l’audience.

Au rôle de la première session ordinaire de 2015 de la cour d’assises de Mopti, figurait à l’audience du jeudi 18 juin dernier, l’affaire ministère public contre Maouryata  Alkassoum Maïga, 23 ans à l’époque des faits, maître de second cycle, chargé de math, de physique et de chimie dans une classe de 9ème année. Il était accusé de viol sur la demoiselle Aïssata Maïga, élève en classe de 9eme année. Les faits remontent  au jeudi (encore un jeudi) 24 octobre 2013 à Gao.

Pendant ses heures libres, le prof de math se retire à l’alimentation de son frère, transformé pour la circonstance en « Grin ».  Aïssata Maïga qui loge non loin, est l’une des clientes de l’alimentation. C’est ici que naissent les rapports entre les deux jeunes. Maouryata lui déclare sa flamme. Aïssata est réceptive à la chanson. Le jeudi 24 octobre 2013, pendant la récréation, le prof l’appelle sur son téléphone portable. Elle abandonne ses copines et se présente. Ils se rendent sur une moto au domicile de M.Maïga pour une partie de jambes en l’air, mais par deux fois,  ça cale.  A la demande de la demoiselle, la troisième tentative est la bonne. Elle est celle de tous les malheurs. Aïssata eut une hémorragie ininterrompue. Les deux amoureux paniquent et se rendent chez une copine d’Aïssata  pour qu’elle se lave et se change d’habit.  Elle ne dit rien à ses parents qui ont pourtant compris  ce qu’il en était et ont déposé plainte contre le prof de math  à la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Gao pour viol.

Au  cours de l’instruction au tribunal, l’infraction est disqualifiée pour se transformer en attentat à la pudeur. Les trois protagonistes, c’est-à-dire l’accusé  de prof de math, sa victime et la mère de celle-ci étaient à la barre ce jeudi 18 juin 2015. Interrogée sur ses sentiments envers Maouryata, Aïssata dit qu’elle  l’aime et ne souhaite pas qu’il soit placé sous mandat de dépôt ; qu’elle veut retourner avec lui à Gao  pour vivre leur amour. Interrogé à son tour, l’accusé répond  qu’il veut qu’Aïssata soit la future mère de ses enfants. Ces différentes déclarations ont facilité le boulot de maître Dicko, avocat de l’accusé. Il a plaidé pour une peine de prison de deux mois avec sursis. Ce n’est pas l’avis du ministère public dont le banc était occupé par Mamadou Coulibaly.  Il a requis cinq ans de prison avec sursis. Les parents de la victime ayant refusé de se constituer partie civile, la cour coupa la poire en deux en infligeant une peine de deux ans de prison avec sursis à Maouryata Alkassoum Maïga qui a recouvré aussitôt sa liberté  à la grande joie de sa victime. Dès le lendemain, les trois : le  prof, sa future belle mère et sa future épouse ont repris le car pour Gao. Quel heureux dénouement !