La ministre de l’Education nationale du Mali, Dédéou Ousmane n’a totalement pas la paix dans la mesure où la Synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 tienne toujours à la non-évaluation des apprenants comme arme nécessaire pour aboutir à leur objectif.
La ministre de l’Education nationale, Dédéou Ousmane a toujours du pain sur la planche. Et pour cause, les enseignants, tout en mettant un peu d’eau dans leur vin, s’arc-boutent sur la non-évaluation comme moins de pression sur le gouvernement de la République du Mali.
C’est dire que les soldats de l’éducation donneront les leçons dans les classes mais les interrogations, devoirs, compositions et trimestres ne sont pas pour le moment à l’ordre du jour. Et cela, jusqu’à nouvel ordre, les évaluations attendront.
A la suite de la dernière négociation avec le gouvernement, la lettre circulaire n°020 de la Synergie modifie les contenus des circulaires n°14 et 19. La dernière lettre a donc circulé à l’attention des administrateurs scolaires et des enseignants des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Les enseignants suspendent le contenu de la lettre n° 019 du 28 octobre 2021 invitant les enseignants à la non-évaluation, à la non-prise des classes à double division, des classes à double vacation, la non-exécution des heures supplémentaires et à la non-prise des classes à effectif dépassant 50 élèves.
Cette décision est prise par les enseignants afin de faciliter la tâche administrative. « Les syndicats de l’éducation afin de permettre aux directeurs de s’organiser et de mieux se préparer pour les actions futures demandent aux collègues de rendre les notes et les propositions qu’ils ont à leur disposition », lit-on dans la lettre circulaire dont nous nous sommes procuré une copie. Elle précise par la suite que la non-évaluation reste en vigueur. Cela, en attendant la tenue d’une assemblée générale dont la date reste pour le moment aux calendes grecques.
Cette décision des enseignants est salutaire pour l’école malienne. Elle ébauche un début d’entente entre les différentes parties pour juguler la crise qui n’a que trop duré. En revanche, elle ne mettra pas totalement pas fin à cet imbroglio qui devient le canard de Robert Lamoureux dans l’école malienne.
Les négociations engendrant des concessions de cette sorte, le recul n’est plus permis pour une année scolaire normale et réussie. Il est temps de chercher à sauver l’école malienne des maux qui la mine depuis belle lurette. Pour le faire, des concessions doivent être de mise de la part de toutes les parties. Sinon l’analphabétisme est en train de retourner chez beaucoup d’élèves maliens à cause des débrayages infinitésimales.
Bazoumana KANE
Source : L’Alerte