Ils sont plus de 3 millions d’élèves au niveau du fondamental, et plus de quatre cent mille au niveau de l’enseignement secondaire à reprendre le chemin de l’école depuis hier, mardi 1er octobre 2019, pour une contribution financière estimée à 2 milliards 236 millions de francs CFA. Une année scolaire qui s’entame avec des inquiétudes sur l’effectivité des programmes compte tenu des menaces lancées, courant le weekend dernier, par les huit syndicats de l’éducation. Des menaces relatives à un prochain étirement avec l’Exécutif si, toutefois, le procès de conciliation signé en avril dernier ne rentre pas dans une phase d’application accélérée. Micro-trottoir !
Mamby Sidibé, Élève :«C’est la fin des vacances ; je suis très content de rencontrer mon nouveau Professeur et mes camarades. Ce que je souhaite est que le Gouvernement et les enseignants fassent en sorte que cette année scolaire ne soit pas comme la dernière. Non seulement ça va se répercuter sur notre niveau de connaissances, mais aussi sur l’avenir du pays par ce que nous ne sommes pas que leurs produits».
Fatoumata Konaré, Lycéenne : «Nous sommes de retour dans les classes et nous souhaitons que les perturbations ne soient plus désormais qu’un mauvais souvenir. C’est vrai qu’il y a des élèves paresseux, mais n’oublions pas que l’arrêt des cours alimente cela aussi en détruisant l’envie d’étudier. Je suis très contente et j’invite mes camarades à la discipline et à la persévérance pour cette année scolaire».
Madou Konaré, Enseignant: «L’année vient juste de commencer et le Gouvernement est alerté depuis le weekend dernier. Nous les Enseignants sommes aussi des parents d’élèves et cela prouve que l’avenir de ceux-là nous oblige à nous sacrifier. C’est au Gouvernement de tenir ses promesses en réunissant les conditions convenues afin qu’on puisse éviter ce qui est arrivé l’année précédente. En souhaitant bonne chance à toutes et à tous, j’invite aussi le Gouvernement à faire plus d’efforts afin que les 750 écoles qui sont toujours fermées au Nord et au Centre du pays, privant ainsi environ 2 millions d’enfants de scolarité, puissent rouvrir ».
Seydou Traoré, Enseignant :«C’est le début et nous souhaitons que chacun (élèves, Professeurs, Gouvernants) assume ses responsabilités. C’est le tout de cela qui va nous donner de bons produits, de bons résultats. J’ai écouté un Responsable du Département en charge de l’Education sur une radio de la place qui disait que sur les centaines d’écoles fermées plus de 300 écoles sont susceptibles de rouvrir. Que des dispositions seront également prises afin d’accueillir les élèves déplacés. Cela est une bonne nouvelle. C’est l’éducation qu’est le pilier de toute nation et on doit y veiller contre vents et marées ».
Moussa Diarra, un parent d’élèves : «Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’école, mais je sais l’importance d’une bonne école dans la préparation de l’avenir d’un enfant et pour un pays. Nous faisons les bénédictions afin que cette année soit effective et que les élèves se donnent à fond. C’est l’unique voie de garantir un relais pour notre pays. Je souhaite vraiment bonne rentrée scolaire à toutes et à tous ».
Rassemblés par Seydou Konaté
Source: Le Combat