La rentrée scolaire 2018-2019 s’effectue sur fond d’insécurité dans de nombreux pays du Sahel et notamment au Mali où d’autres facteurs entrent en ligne de compte.
Au Mali, les élèves entament une année particulière par la non-ouverture des salles de classe depuis le premier jour de la rentrée. Nous savons que la rentrée n’a été effective que pour les élèves fréquentant les établissements publics puisque les privés sont en grève illimitée déclenchée par l’Association des Promoteurs d’Écoles Privées du Mali (AEPAM). Les grévistes réclament près de 11 milliards de demi-bourses et de frais scolaire à l’État. Le non-paiement de cette subvention a privé maints d’élèves de reprendre le chemin de l’école ce lundi 1er octobre 2018.
Notons que cette situation intervient après un préavis de la part de l’AEPAM depuis mi-août. Outre cet aspect, notons également que 750 écoles sont restées fermées à cette date dans le nord et dans le centre du pays à cause de l’insécurité qui ne connait aucun répit dans ces zones. A tous ceux –ci s’ajoutent l’occupation de certaines écoles par les victimes d’inondations.
Il convient du coup de rappeler que cette situation reste pareille dans pratiquement tous les autres pays du sahel. Nous savons qu’au Burkina Faso, les enseignants organisaient une marche-meeting sur invitation de leur syndicat. Au Tchad, les enseignants sont aussi en grève. Le Sahel, étant la proie à une insécurité grandissante, risque d’être le foyer de l’analphabétisme si des solutions réelles ne sont pas trouvées à ce phénomène qui va crescendo.
La rédaction
Source: Le Pays