« Le Bureau de Coordination nationale de l’AEEM porte à la connaissance des étudiants du Mali que les activités de renouvellement des comités AEEM des instances supérieures commenceront le 31 mai 2021. De ce fait, il est demandé à tous les étudiants souhaitant être candidat pour le poste de secrétaire général du comité AEEM de leur établissement respectif de faire une demande de candidature manuscrite adressée au secrétaire général de l’AEEM. Le payement du frais de candidature d’une somme de 25 000 FCFA est obligatoire », précise le communiqué, signé par le chargé de communication du Bureau de coordination nationale de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Mahamadou Traoré.
Si dans le communiqué, il n’est pas donné les raisons du paiement des 25 000 FCFA pour tout étudiant souhaitant être candidat pour le poste de secrétaire général du comité AEEM de son école, tout porte à croire que c’est une façon déguisée pour les membres du bureau de Coordination nationale de l’AEEM de se faire de l’argent. La preuve, il y a juste quelques mois, le gouvernement de la transition, estimant que la source des violences dans les milieux universitaire est liée à la gestion des œuvres universitaires en l’occurrence les parkings et le campus, a décidé d’écarter l’AEEM de leur gestion, au profit du Centre nationale des œuvres universitaires (CNOU).
Ainsi, comme on le constate, en lieu et place des dossiers devant être exiger pour confier les rênes de cette association à un leader conscient, et respectueux de l’esprit qui a prévalu à sa création, c’est plutôt des pièces sonnantes et trébuchantes (l’argent) qui sont plutôt comme d’habitude privilégiées.
Par ailleurs, il n’est un secret pour personne, depuis des années, l’AEEM, qui a pour mission la défense des intérêts moraux et matériels de ses membres, est malheureusement devenue par la force des choses un vrai Groupement d’intérêt économique (GIE) dont certains leaders s’adonnent à des actes qui n’ont rien à voir avec sa raison d’être initiale (trafic d’influence, ingérence dans la gestion administrative du cursus universitaire des étudiants, etc.).
D’ailleurs, de plus en plus des voix s’élèvent pour demander la dissolution pure et simple de cette faitière des élèves et étudiants, qui certes a joué un rôle très déterminant en 1991, dans l’avènement de la démocratie au Mali, mais devenue une véritable mafia au sein des établissements universitaires, sur fond de violences ayant fait de nombreux morts et blessés. Lire la suite sur aumali…
Balla Soumaïla Traoré
Source: l’indicateur du renouveau