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Rencontre ministre de l’Administration territoriale-partis politiques : Le Gouvernement veut tenir à tout prix les élections communales et régionales le 25 octobre prochain

De la rencontre entre le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation et les représentants des partis politiques, dans la salle de conférence dudit ministère le vendredi 24 juillet, il ressort que le décret portant convocation du collège électoral sera pris dans les prochains jours par le gouvernement. Malgré le scepticisme et les craintes exprimés par plusieurs acteurs politiques, le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga tient à ce que les prochaines élections communales et régionales couplées et celles du district de Bamako se tiennent le 25 octobre 2015.

 

Cette rencontre, a expliqué le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, avait comme seul ordre du jour la convocation du collège électoral dans la perspective du respect de la date du 25 octobre pour la tenue du scrutin. Et le Secrétaire général du ministère, Ibrahima Hamma, de rappeler que le décret doit être pris 60 jours avant la convocation du collège électorale.

A en croire certaines formations politiques, la révision exceptionnelle des listes électorales n’a pas été exécutée dans au moins une trentaine de communes en proie à l’insécurité. Ces communes sont dans les régions septentrionales mais aussi au centre du pays comme le cercle de Ténenkou (comme l’a indiqué l’ex-député Témoré Tioulenta de l’ADEMA-PASJ).

Pour sa part, Beffon Cissé de l’URD a exprimé un certain nombre d’inquiétudes relatives à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, dont la mise en œuvre induit, selon lui, une révision de la Constitution et une relecture de la loi électorale.  » Comment tout cela va-t-il être fait dans le temps qui reste devant nous afin de tenir ces élections le 25 octobre ? « , a-t-il questionné. Avant d’exprimer des réserves sur les difficultés dans la mise en œuvre des dispositions de l’Accord au point de vue de l’administration du territoire.

C’est sur ces récriminations de l’opposition que le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est intervenu pour interrompre le représentant de l’URD en disant que le cadre n’était pas le lieu approprié pour discuter de la mise en œuvre de l’Accord. Une autre tribune pourrait s’offrir à la classe politique à cet effet.

D’autres intervenants comme Témoré Tioulenta de l’ADEMA-PASJ, Mahamane Touré dit Serpent de l’UFC, Mamoutou Diallo du PDPM, Aboubacar Diallo de la CD, Abba Touré du CNID, Alassane Dembélé de l’ANCD-Mali, Pr Younouss Hamèye Dicko du RDS ont exprimé leurs appréhensions sur les conditions sécuritaires, le retour des réfugiés et la question de la révision effective des listes électorales pour demander si les élections communales, régionales et celles du district de Bamako couplées vont pouvoir se dérouler de façon satisfaisante le 25 octobre 2015. « C’est au gouvernement qu’incombe toute la responsabilité de nous rassurer sur la tenue de bonnes élections « , a souligné Abba Toure du CNID-FYT. Comme pour montrer que son parti est prêt à aller aux urnes, de même que l’a assuré Cheick Sidi Cissé de la CENI. Qui a indiqué que l’Accord de paix est un élément de droit interne, même s’il a été signé avec la présence d’acteurs internationaux. Il a ajouté que la crise en Casamance n’a jamais empêché le Sénégal de tenir des élections de proximité comme les communales et les régionales. « Si la région de Kayes est prête pour les élections pourquoi la priverait-on de ces consultations électorales de proximité au motif que la région de Kidal ou une autre région n’est pas prête ? « , avait questionné Ahmed Cissé du parti BARA.

Ce qui n’a pas empêché Témoré Tioulenta de l’ADEMA-PASJ de relever toutefois que la révision exceptionnelle des listes électorales ne s’est pas déroulée à Ténenkou, cercle dont le préfet, les sous-préfets, les maires et même des chefs de villages sont à Bamako. Ce qui exige, a-t-il laissé entendre, que le gouvernement fasse des efforts pour la présence effective de l’administration sur le territoire.

A ces inquiétudes le ministre et ses collaborateurs dont le Secrétaire général du département, Ibrahima Hamma, le Directeur général de l’Administration du territoire, Billy Soussoko, le Conseiller technique chargé des questions juridiques ont apporté des assurances.

Ils n’ont pas écarté la possibilité, prévue dans la loi permettant d’aller à des élections perlées ; c’est-à-dire le cas échéant tenir les élections dans les localités où cela est possible, quitte à organiser  ces élections de façon partielle dans les autres localités plus tard.

Et le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga de souligner qu’il n’est pas bon d’aller de report en report de ces élections de sortie de crise.  » Ma conviction aujourd’hui est que pour le crédit même de la démocratie malienne, pour le confort de notre République, il faut aller à ces élections le 25 octobre prochain. Chaque fois que nous les reportons, cela engendre des surcoûts ; ce sont des efforts que nous méprisons », a-t-il martelé. Avant d’assurer la classe politique le gouvernement veillera à une « mise en œuvre intelligente de l’Accord « .

Bruno D. SEGBEDJI

 Source: L’Indépendant
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