À sa demande une délégation de la Cma et de la plateforme, avec à sa tête Me Harouna Toureh et Sidi Brahim Ould Sidatt, a été reçue en audience par les présidents des partis membres de l’opposition républicaine et démocratique. La délégation de la Cma et de la plateforme avait pour la circonstance envoyé aux présidents des partis de l’opposition, sa déclaration conjointe Cma-Plateforme N°2 en date du 24 mars dans laquelle elle déclinait toute participation à la conférence d’entente nationale organisée par le gouvernement.
Dans son exposé devant les partis de l’opposition, Me HarounaToureh, très volubile, a expliqué les raisons de ce boycott de la conférence de Baba AkhibHaidara. La décision unilatérale du gouvernement pour organiser ladite conférence était mise en exergue, alors que la Cma et la Plateforme voudraient de concertations incluant toutes les couches de la société. Pour lui, les conditions de telles concertations étaient loin d’être acquises.
L’insécurité dans les régions du nord et du centre était invoquée ; les populations déplacées et celles réfugiées dans les pays voisins aussi méritaient d’être prises en compte. Il s’y ajoute que la Cma et la Plateforme disent n’avoir pas été associées à la rédaction des TDR encore moins à la fixation de la date de la Conférence d’entente nationale. Autant de griefs qui les conduisaient à ne pas se sentir concernés par les débats au sein des assises qui violent, selon elles, la lettre et l’esprit de l’accord issu du processus d’Alger.
Cette rencontre entre une délégation de la Cma et de la Plateforme avec l’opposition politique, qui n’a pas été sanctionnée par un communiqué, isolait néanmoins davantage le gouvernement dans son forcing à vouloir organiser une conférence dont tous les observateurs estiment qu’elle est vidée de sa substance sans les autres parties à l’accord, et de toute légitimité sans la participation, du moins, la caution de l’opposition politique.
Source : opposition