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Rencontre des partis politiques à Bamako : La loi relative à l’élection des parlementaires au Mali au cœur des échanges

L’hôtel Salam de Bamako a servi de cadre, le samedi 21 octobre 2023, à la tenue de la rencontre d’échanges de partis politiques sur les contours de la prochaine loi organique relative à l’élection des parlementaires au Mali. Cette rencontre est organisée par le Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Electorales (CPSRE), en partenariat avec l’Institut Néerlandais pour le Dialogue Multipartite (NIMD). La cérémonie d’ouverture de la rencontre était présidée par le ministre de la refondation de l’Etat et des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga, en présence de la Présidente du CPSRE, Mme Gakou Salamata Fofana ; de l’ancien Premier ministre, Moussa Mara ; du représentant du NIMD, Mahamadou Cissé ; des anciens ministres ; des responsables des partis politiques comme Amadou Koïta, Nouhoum Togo, Moussa Traoré, et de nombreuses autres personnalités.

Dans ses mots de bienvenue, la Présidente du CPSRE, Mme Gakou Salamata Fofana, a fait savoir que toutes les intelligences patriotiques doivent se mobiliser pour cogiter ensemble sur le modèle de gouvernance idoine au Mali. « C’est à l’unisson que nous allons, à partir de vos profondes analyses et pertinentes propositions, soumettre une vision claire et un argumentaire aux questions comme : le mode de scrutin des députés à retenir ? Le nombre de députés en République du Mali ? Les circonscriptions électorales pour l’élection des députés à l’intérieur et à l’extérieur ? Le nombre de sénateurs ? Les conditions de remplacements des députés et des sénateurs ? Leurs indemnités et autres avantages ? Pour résumer, tout ce qui a un rapport avec les élections à venir, notamment, la mise en place des différentes lois organiques dont celles qui vont permettre de déterminer les modalités de fonctionnement des deux chambres du parlement », a-t-elle dit. Mme Gakou a indiqué que leur mission régalienne était de créer, tout simplement, les meilleures conditions permettant aux acteurs politiques et de la société civile de prendre la parole et de continuer à exister sur la scène nationale par leurs contributions et leurs propositions d’idées novatrices pour, d’abord, la sortie de la crise dans laquelle le Mali semble s’enliser, ensuite, pour asseoir un dispositif de gouvernance vertueuse pour l’après période de transition.

Pour sa part, l’ancien premier ministre, Moussa Mara, responsable du parti YELEMA (Le Changement), a souhaité le maintien du nombre (147) des députés. Pour des besoins d’économie, il a également souhaité la réduction des avantages accordés aux députés. En outre, il suggère de maintenir le budget actuel de l’Assemblée nationale pour le Parlement (Assemblée nationale/ Senat). Selon lui, le mode de scrutin législatif doit être à la proportionnelle. En plus des désignations, il a souhaité l’élection de 72 sénateurs en raison de 3 sénateurs par cercles, district de Bamako et par continent.

Quant au ministre de la refondation, Ibrahim Ikassa Maïga, il a félicité le Comité de Plaidoyer et de Suivi des Réformes Electorales et son partenaire de NIMD, pour le choix du thème dont l’actualité et la pertinence ne sont plus à démontrer. Avant de mettre l’accent sur des lois organiques et ordinaires prévues par les dispositions de la nouvelle Constitution : la loi électorale déterminant les dispositions électorales complémentaires relatives à l’élection du président de la République; la loi ordinaire déterminant les modalités d’élection ou de désignation des députés et des sénateurs; la loi organique fixant pour l’Assemblée nationale et le Sénat, le nombre des membres, les conditions d’éligibilité, le régime des inéligibilités et des incompatibilités et les modalités de suppléance; la loi organique déterminant les conditions de déchéance de mandat et de suppléance de député ou de sénateur, en cas de démission . « Ainsi, pas moins de 25 articles de la Nouvelle Constitution concernés par ces renvois pourront se classer en trois catégories : des réformes prioritaires immédiates, des réformes à faire au plus tard avant la fin de la Transition et réformes à faire après la Transition. Ces réformes structurelles profondes contribueront à la modernisation de notre système socio-politique. Nous nous réunissons à un moment où les composantes de la Nation doivent se retrouver; et vous avez opportunément choisi d’échanger, entre acteurs politiques, sur les contours de la future loi organique relative à l’élection des membres du nouveau Parlement : Députés et Sénateurs. La pertinence et l’importance de cette thématique vous amèneront à coup sûr, au-delà de ce sujet, à faire, un diagnostic des différentes implications de la Nouvelle Constitution sur la vie socio-politique et sur le processus en cours de Refondation de la Nation », a conclu le ministre.

Aguibou Sogodogo

Source : Le Républicain

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