Les jours passent, les révélations se multiplient sur la formation du nouveau gouvernement. Tout serait parti du voyage d’IBK à Conakry où le président Alpha Condé lui a fait part des consignes de François Hollande l’appelant à changer au plus vite le gouvernement. Et on ne pouvait plus attendre la signature de l’accord de paix comme avait été programmé.
Alors que le choix portait initialement sur le ministre Abdoulaye Diop, les partenaires ont plutôt conseillé Modibo Keïta, qui a hésité jusqu’à la dernière minute. Il a fallu beaucoup d’insistance et deux visites du chef de la convention des partis de la majorité, Boulkassoum Haïdara pour le rassurer. Après avoir confié à IBK de n’avoir personne à mettre dans le gouvernement, le successeur de Moussa Mara obtient du président de composer son équipe comme il le veut. Ainsi, il décida d’écarter les ministres cités dans les affaires d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
Le nouveau gouvernement a été mis en place avec quelques difficultés. A commencer par le cas d’Ousmane Sy qui a refusé de changer de département. Ce refus a fait les affaires de Dramane Dembélé, candidat de l’Adema à la présidentielle de 2012, rentré au gouvernement à la toute dernière minute à l’instar de Bocari Tréta, à qui on attribue une forte envie d’occuper la Primature, a tellement mal pris ce nouveau chois en dehors du parti présidentiel qu’il avait décidé de ne plus entrer au gouvernement. Un refus qui avait retardé de plusieurs heures la publication de la liste.Après des tractations, Tréta a eu gain de cause en devenant PM-bis et la promesse d’être promu dans 18 mois.
Des péripéties dans la composition du gouvernement
Mamadou Igor Diarra, ministre des Mines sous ATT, puis Directeur général de la Bank of Africa, n’a été que le 3e choix pour remplacer Fily Bouaré Sissoko. On avait pensé dans un premier au ministre Ousmane Koné, mais les partenaires techniques et financiers ont déconseillé cette mutation et ont mis en garde le PM qu’il serait tenu responsable d’une résurgence de l’épidémie d’Ebola. Ensuite Boubou Cissé a décliné l’offre parce qu’il voulait mener à terme les reformes qu’il a initiées aux Mines. Un moment, on pensé scinder le département de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication en deux, mais au finish, Choguel Kokalla Maïga qui fut ministre pendant 5 ans sous ATT avant d’être nommé directeur général du Comité de régulation des télécommunications, a été jugé capable de conduire le département. Enfin, il y a les cas des anciens Bah N’Daw et Bocar Moussa Diarra
Hissé à la tête du ministère de la Défense et des Anciens combattants après la démission de Soumeylou Boubèye Maïga, le séjour de Bah N’Daw n’aura été que de courte durée lié à sa carrure d’homme intègre. Le colonel-major de l’armée à la retraite aurait refusé de signer un document relatif à l’intégration des anciens combattants déserteurs comme indiquée dans le document des pourparlers d’Alger.
Son entrée dans le gouvernement remonte à la transition et depuis Bocar Moussa Diarra ne voulait plus céder. Contre toute attente de sa part, IBK a jeté son dévolu sur la présidente des femmes de son parti, Mme Diarra Racky Talla. Elle est ministre du Travail, de la Fonction publique et de Réforme de l’Etat, chargé des Relations avec les institutions.
Nabila
source : L’Indicateur du Renouveau