Dialogue social face à la situation sociopolitique du pays. Le président de la République a reçu ce lundi les confessions religieuses ainsi que les familles fondatrices de Bamako. Au menu des échanges : la crise scolaire et sociopolitique, mais également la lutte contre le terrorisme. Mais pour les proches de l’Imam Mahmoud Dicko, la rencontre qui était un espoir de sortie de crise, a pris fin sur une note de déception. Selon le porte-parole du président du Haut Conseil Islamique, « IBK n’a fait aucune position concrète face aux revendications du peuple ».
Avec ses invités du jour IBK a abordé la crise scolaire. Selon le chef de l’Etat, c’est aux enseignants de penser aux enfants. Quant aux représentants des familles fondatrices, ces derniers ont demandé au chef de l’Etat de tout faire pour éviter une année blanche. Concernant la situation sociopolitique, les chefs coutumiers se sont réjouit du dialogue enclenché par le président de la République avec les différentes forces vives du pays.
Cette rencontre intervient trois jours après un grand rassemblement à Bamako organisé par l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique. Au cours de cette mobilisation les manifestants ont dénoncé « la mauvaise gouvernance » et demandé « le départ des forces internationales ». Pour le président IBK, « il ne faut pas se tromper d’adversaires ». « Les forces internationales ne pas les ennemis du Mali. Mais c’est plutôt le terrorisme qu’on doit combattre, et cela dans l’union sacrée », a déclaré le chef de l’Etat.
Interrogés à la sortie de cette rencontre, les proches de Mahmoud Dicko ont exprimé leur déception. Ils se disent « insatisfaits » des échanges avec ce dernier hier à Koulouba. Selon le porte-parole de l’Imam Dicko, cette rencontre n’a rien servi et n’a pas été l’occasion pour le chef de l’Etat d’aborder les vraies questions. Selon les proches du président du Haut Conseil Islamique, « IBK n’a pas entendu l’appel de son peuple ».
Mais pour certains observateurs, « c’est toujours important de rencontrer les leaders religieux ». Toutefois selon eux, une telle rencontre doit être élargie aux partis politiques pour une sortie de crise.
Dr Bréhima Ely Dicko est sociologue, professeur à l’université du Mali
Source: studiotamani