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Relecture de la charte de la transition : Réaction de la classe politique !

Le CNT vient de réviser la charte de la transition laquelle entérine les propositions des assises nationales pour la refondation de l’Etat de prolonger la durée de la transition ente 6 mois et 5 ans. Que pensez- vous de tout cela?

 

Au lendemain de la relecture de la charte de la transition par le Conseil National de la Transition (CNT), des acteurs politiques réagissent et dénoncent une volonté de s’accaparer du pouvoir par la ruse.

Djiguiba Kéita dit PPR, PARENA : « La seule volonté politique du Pouvoir nous fera souffler dès demain »

« Sans surprise, le CNT, nommé, joue son rôle de caisse de résonance. Nous ne nous sommes jamais trompés sur les velléités d’accaparement du pouvoir de ceux qui y sont arrivés par la rue et veulent s’y cramponner par la ruse. L’objectif ultime des ANR, c’était cela : prolonger la Transition. Maintenant que les tenants du pouvoir y arrivent, mettant tout le monde devant le fait accompli ; maintenant que par la violation de leur engagement à finir la Transition en 18 mois, ils nous font subir les affres des sanctions de la CEDEAO, j’espère qu’ils vont enfin proposer un délai raisonnable pour que ces sanctions soient levées. Nous avons déjà donné notre préférence à l’organisation d’élections crédibles et la fin de la Transition en décembre 2022, soit 9 mois.  Certains partis sont allés dans le même sens, quand 12 mois sont proposés par d’autres. Le bon sens commande de se limiter à ces propositions de sortie de crise. L’embargo dure depuis 40 jours. La seule volonté politique du Pouvoir nous fera souffler dès demain. On ne peut plus attendre ou endurer plus ».

Amadou Koïta : « L’essentiel aujourd’hui, c’est d’alléger la souffrance de nos populations »

« Cette révision de la charte par le CNT est un non-événement pour nous. Le CNT s’est auto saisie pour prolonger son mandat puisqu’il n’y a aucune différence entre l’exécutif et le CNT. Le CNT est censé être l’organe

législatif, donc de contrôle de l’action gouvernementale. Dès l’instant où celui qui nomme les membres du CNT peut abroger leur décret de nomination, le CNT devient une caisse de résonnance. Ce CNT est en fin de mission à lui confiée par le peuple malien à travers les concertations nationales. Les forces vives de la nation, lors des concertations nationales, ont fixé le délai de la transition à 18 mois. Ça n’appartient pas à un CNT dont la mise en place n’a respecté ni la lettre, ni l’esprit de la charte de la transition. Plusieurs membres ont été coptés par le prince du jour pour faire le faire valoir. Pour nous, l’essentiel aujourd’hui c’est d’alléger la souffrance de nos populations en adoptant une feuille de route consensuelle avec l’ensemble des forces vives afin de lever les sanctions financières, économiques et mettre fin à l’isolement diplomatique de notre pays. A travers cette relecture illégale, le CNT vient de recadrer ceux qui voulaient nous imposer les fameuses assises nationales dites de refondation comme une camisole de force. En insérant les résolutions des ANR dans la charte de la transition, les membres du CNT viennent de prouver la suprématie dans la hiérarchie des normes de la charte sur les résolutions des ANR. »

Rassemblés par Tiémoko Traoré

Source : Le Pouce

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