La cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Économie et des Finances, M. Abdoulaye TRAORE, le 31 mars, à Bamako, en présence de Président de la Commission Finances du Conseil National de Transition et de plusieurs cadres de l’administration et des partenaires au développement. L’objectif de l’atelier portant sur le Dialogue politique sur le processus d’intégration de la dimension genre dans la relance post-Covid-19 est d’identifier les priorités et les pistes d’action concrètes pour l’intégration du genre dans les plans et les efforts de relance budgétaire post Covid-19, au regard des bouleversements des priorités de dépenses qui ont suivi l’apparition de la pandémie.
Le Secrétaire Général du ministère de l’Economie et Finances, après avoir rappelé l’attention particulière que portent les plus hautes autorités à l’amélioration des conditions de vie des populations notamment celles de femmes et la prise en compte de la dimension genre dans l’ensemble des politiques publiques dira que les effets de l’intégration du genre dans les politiques publiques sur la réduction des inégalités et de cette dernière sur la stabilité politique et sociale ne sont plus, a souligné : « En dépit de toutes les contraintes liées aux sanctions économiques et financiers prises par la Cedeao contre le Mali et l’évolution du contexte international marqué par les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le prix du pétrole ( qui se traduit par révision des prévisions de croissance qui passent de 5,3% à 4,2%), des mesures seront prises afin d’atténuer les effets négatifs de la pandémie sur les femmes pour accroitre les ressources affectées à l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes ». Selon lui, le ministère de l’Économie et des Finances attache un prix à ces mesures, car le Mali a plus que jamais besoin de relancer la croissance de son activité économique pour faire face aux grands défis de l’heure et cette croissance ne saura être durable si la moitié de la population et 35% de la main d’œuvre restent à l’écart. Pour atténuer ces effets et traduire en réalité les priorités de politiques publiques du Gouvernement, il invite les acteurs du processus budgétaire à privilégier une réallocation interne des ressources qui leur sont alloués. Avant d’ajouter que chaque centime dépensé devrait contribuer à satisfaire les besoins des femmes et des hommes, des filles et des garçons de manière inclusive.
A noter que l’atelier est organisé dans le cadre du Projet d’adoption de plans de relance budgétaire et d’efforts de relance sensibles au genre en réponse aux crises sanitaires et économiques Covid-19, initié par ONU Femmes et mis en œuvre au Mali par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la Cellule Technique de Coordination du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CT-Cslp), qui en assure la coordination et la Direction Générale du Budget (DGB), qui constitue l’ancrage technique en partenariat avec le bureau pays d’ONU Femmes, un atelier organisé sous forme d’un panel composé de divers acteurs (services publics, partenaires au développement, organisation de la société civile), afin d’aborder le sujet sous plusieurs perspectives (simultanément en présentiel et virtuellement sur la plateforme zoom).
Fatoumata Fofana
Source : Tjikan