La situation s’est nettement dégradée après les incidents meurtriers du mercredi 4 août, au cours desquels sept personnes ont été tuées dans leurs champs et six autres blessées. Plongeant la population livrée à elle-même dans une affliction totale. Ainsi, depuis quelque 48 heures, des renforts, venus de Fakala et de Niassanari, dans la commune de Kéké, ont grossi le rang des chasseurs donzos.
A croire des sources locales, il serait des dizaines à avoir rallié Marébougou, décidés à desserrer l’étau djihadiste.
Alors que dans la périphérie du village, notamment à proximité des champs de culture, ce sont plusieurs dizaines de terroristes qui campent. Ces derniers seraient venus du delta intérieur, nous précisent certaines sources.
La population locale, prise dans cet étau, se terre à domicile et n’a aucune possibilité de sortir du village. » Nous sommes inquiets pour nos parents qui y résident. Cela fait plusieurs jours qu’ils sont assiégés par les hommes armés » indique un résident de la localité. Ajoutant » craindre le pire » avec l’afflux d’hommes armés venus à la fois du côté des djihadistes que celui des chasseurs.
Notons que les groupes terroristes ont étendu leur influence au-delà de Marébougou et prennent pour cible toute personne qui emprunte le long du fleuve.
Toute chose qui a approfondi l’asphyxie de toute la contrée dont l’économie locale est quasi inexistante depuis plusieurs jours.
Quant aux forces de défense et de sécurité, elles ne se sont pas encore déployées. « L’armée mène parfois des opérations de ratissage dans le secteur. Malheureusement, nous sommes dans une zone inondée, une situation qui entrave les opérations en raison de la présence des eaux de pluie » nous signale l’une de nos sources.
Dans tous les cas, une intervention militaire s’avère nécessaire afin de lever ce blocus et empêcher un éventuel affrontement entre chasseurs donzos et groupes terroristes autour du village.
Notons que la situation sécuritaire a davantage empiré dans plusieurs localités du cercle de Djenné et dans les secteurs de Somadougou, non loin de Sévaré, avec une série d’incursions armées par endroits.
A.D
Source: l’Indépendant