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Refus des rebelles de parapher l’accord de paix : la communauté internationale doit prendre ses responsabilités

Après 8 longs mois de négociations à Alger entre le gouvernement du Mali et les groupes armés du nord du Mali, un accord dit ‘’accord de paix global’’ a été paraphé, le 1er mars dernier, par le gouvernement, la médiation et certains groupes armés. Mais le MNLA et le HCUA refusent de signer ledit document, prétextant qu’il est loin des attentes des populations de l’ «Azawad». Cela, au nez et à la barbe de la communauté internationale qui ne dénonce cette attitude, du bout des lèvres.

Rappelons qu’après le paraphe de l’accord de paix par le gouvernement, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avait demandé quelques jours pour consulter sa fameuse base qui n’en est pas une, avant de procéder au paraphe de l’accord issu des pourparlers d’Alger. Mais coup de théâtre : après deux semaines de ‘’cirque’’ à Kidal, le MNLA et ses alliés regroupés au sein de la coordination des mouvements de l’Azawad  (CMA) n’ont trouvé mieux que de rejeter l’accord bien que paraphé par le gouvernement, la médiation et les observateurs comme l’UA, la CEDEAO et l’UE. Sous prétexte que cet accord issu des pourparlers d’Alger, ne s’attaque pas, aux yeux de leur base, «aux racines» du conflit qui affecte depuis 2012 le Mali.

«Toutes les commissions qui ont travaillé sur le document pensent qu’il ne peut apporter la paix», a  confié  Moussa Ag Assarid, à l’Agence de presse Reuters. Comme si cela ne  suffisait pas, la CMA indique, cyniquement qu’elle est prête à poursuivre les négociations avec le gouvernement malien, afin d’aboutir à un accord qui conviendrait à sa base. Alors même que la médiation algérienne  considère close la négociation.

Le hic est que face à cette décision «comique», voire gravissime du MNLA et de ses alliés, la communauté internationale, surtout la France et le Conseil de sécurité de l’ONU qui ont pesé de tout leur poids afin que le gouvernement paraphe, à la va-vite, l’accord, sont restés silencieux comme une carpe. Les Maliens ont souvenance des menaces de cette communauté internationale qui a promis d’infliger des sanctions à la partie qui mettrait en cause le processus de paix au Mali. Alors, va-t-elle faire pression sur la CMA pour qu’elle signe l’accord ou va-t-elle la soutenir dans sa dynamique de poursuite des discussions ? En attendant, les populations maliennes sont impatientes  de  connaître l’issue de ce nouvel entêtement des groupes rebelles.

Ces groupes rebelles que d’aucuns qualifient déjà de récalcitrants, devaient se concerter hier mardi avec les ambassadeurs pour leur expliquer leur position et leurs attentes vis-à-vis de cet accord.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop avait précisé au lendemain du paraphe de l’accord que cet accord de paix ainsi paraphé, n’est susceptible d’aucune modification. Dans ce cas, peut-on parler de la reprise des négociations entre gouvernement et groupes armés ? wait and see.

Abou Berthé

 

Source: Canard Déchainé

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