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Réformes politiques et transitionnelles au Mali : L’ancienne majorité présidentielle se prononce

L’alliance Ensemble Pour le Mali (EPM) a organisé, ce samedi 13 février 2021, une journée de réflexion sur le processus de la transition. Cette rencontre a été l’occasion pour les responsables de ce regroupement politique de clarifier leur position sur les réformes politiques au Mali.

 

Dès l’entame de cette rencontre, le président de l’EPM, Bocari Tréta, a souligné que le regroupement « Ensemble Pour le Mali (EPM) » a décidé d’organiser cette journée de réflexion en vue d’apporter sa contribution à la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, indispensables à la bonne organisation des élections transparentes.

À l’en croire,le besoin d’améliorer le cadre juridique et institutionnel de la troisième République et plus concrètement des élections au Mali s’est fait sentir dès la fin de la première mandature du Président Alpha Oumar Konaré (1992-1997).En témoignent les tentatives de révision de la Constitution en 2001, 2011 et 2017. Plus récemment encore, la thématique « Réformes politiques et institutionnelles » a été au centre des débats du Dialogue national inclusif, tenu du 14 au 22 décembre 2019.

Toujours dans son allocution, DrTréta a affirmé que le 18 août 2020, le Comiténational pour le salut du peuple (Cnsp), en annonçant sa décision de prendre toutes ses responsabilités d’assurer la continuité de l’Etat, venait de confirmer qu’un coup d’Etat était intervenu au Mali. Toutefois, la Constitution du 25 février 1992 n’a pas été suspendue. Il s’est créé dès lors un vide institutionnel concernant les trois principales institutions constitutionnelles du Mali, notamment le Président de la République, le Gouvernement et l’Assemblée nationale ; mais pas de vide constitutionnel. Une période de transition politique et civile en a été ouverte par le décret 2020- 0072/PT- RM du 1er octobre 2020 portant promulgation de la Charte de la transition et l’annexe au décret 2020- 0072/PT- RMportant promulgation de la Charte de la transition, dira Bocari Tréta.

« L’article 2 du chapitre II de la Charte de la Transition consacre les missions de la transition du Mali qui sont entre autres : le lancement des chantiers des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives; et l’organisation des élections générales », a souligné Bocari Tréta. Mieux, la feuille de route de la transition adoptée par la concertation nationale des forces vives de la nation, organisées les 10, 11 et 12 septembre 2020, prévoit, dit-il, dans son axe 4 relatives aux réformes politiques et institutionnelles, les actions ci-après : parachever le processus de réorganisation territoriale; reformer le système électoral en prenant en compte les Maliens établis à l’extérieur; élaborer et adopter une nouvelle constitution.

Aussi, Bocari Trétaa ajouté que la même feuille de route, dans axe 6 se rapportant à l’«organisation des élections générales », prévoit l’élaborationd’un chronogramme pour les futures échéances électorales; l’organisation les opérations référendaires et les élections générales. Toujours selon le président de l’EPM, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD), ministère de tutelle des partis politiques, a organisé l’atelier des 25, 26 et 27 janvier 2021 pour lancer le processus de la révision de la Constitution du 25 février 1992  ainsi que la relecture des textes qui régissent les élections au Mali.

À l’en croire, les participants dudit atelier, dont les représentants des partis, ont produit un rapport final de l’atelier de relecture des textes de lois sur le cadre juridique des élections au Mali. Celui-ci contient des propositions et recommandations pertinentes, relatives à chacun des documents soumis à leur examen. « Il estattendu de chacune et de chacun de prêter une oreille très attentive à l’endroit de nos éminents présentateurs des thèmes qui viennent d’être déclinés par le Directeur scientifique de l’atelier.Je voudrais vous demander d’être constructifs dans les débats en ayant souci de la concision et la clarté. N’oublions jamais que l’objectif général du présent atelier est de nous emmener à faire de meilleurs choix et formuler des positions et points de vue clairs, harmonisés et partagés sur l’ensemble des points qui ont fait l’objet d’examen lors de l’atelier de relecture des lois du cadre juridique des élections au Mali, voire même au-delà. Compte tenu de tout ce qui précède, notre regroupement, l’Alliance “Ensemble Pour le Mali” doit œuvrer par tous les moyens légaux pour faire partager la position que la mission essentielle de la transition du Mali est de créer les conditions pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel normal; réaliser la révision de la Constitution; la relecture de la loi électorale, la loi organique et la charte des partis politiques; organiser des élections générales propres, transparentes, inclusives et crédibles conformément aux normes et standards internationaux», a indiqué M.Tréta.

À l’en croire, la réussite des prochaines élections générales nécessite le retour de la confiance entre les acteurs du processus électoral malien; la recherche de l’inclusivité et du consensus politique autour du processus et le respect strict de la durée de la transition. A cet effet, dit-il, leur regroupement note avec une certaine satisfaction la réactualisation par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation du cadre de concertation nationale Matd-partis politiques-société civile et mouvements signataires.

« Toutefois, nous demandons que son fonctionnement soit profondément amélioré. Aussi, nous réjouissons-nous de la première véritable concertation de la classe politique malienne par monsieur Moctar Ouane, Premier ministre de la transition, chef du Gouvernement, le mercredi 10 février 2021 au Cicb, autour des réformes politiques et institutionnelles. Nous saluons son engagement à ‘’mettre au point (avec la classe politique) des mécanismes aptes à répondre aux urgences et surtout à préparer l’avenir’’ », a déclaré Bocari Tréta.

À cet effet, il dira que l’alliance “Ensemble Pour le Mali” exprime toute sa disponibilité pour contribuer à la conception des mécanismes annoncés ci-haut. Il alancé un appel à tous les partis et regroupements politiques à une grande concertation interpartis sur les réformes politiques et institutionnelles, à savoir la révision de la Constitution du 25 février 1992 ; les modalités de création, d’organisation et de fonctionnement de l’organe unique de gestion des élection; le mode de scrutin aux élections législatives de 2022; le mode d’inscription sur les listes électorales; la circonscription électorale de référence aux élections législatives 2022, et la question de la rationalisation du nombre des partis politiques au Mali.

Quant à Adama Tiémoko Diarra, directeur scientifique de cette journée, il a souligné que la présente rencontre doit permettre de traiter tous les points d’ambiguïté,afin d’entamer les réformes politiques. À l’en croire, nous sommes à 5 mois de parcours de cette transition. Il dira  aussi que cet atelier est le résultat de réflexion sur les réformes politiques du pays.

Le représentant résidant de NDI au Mali, Badié Hima, dira pour sa part que ça fait une année que l’alliance EPM se prépare pour se conformer aux différentes réformes. « Je salue la pertinence des sujets de cette journée qui sont d’actualité. De l’ensemble des sujets qui seront débattus, le NDI avait déjà entrepris des démarches auprès des départements concernés pour appuyer les réformes. Et nous, au sein du NDI, nous ne pouvons que remercier l’alliance pour l’anticipation et la consolidation de la démocratie malienne», a affirmé M. Hima.

Adama TRAORE

Source : La Preuve

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