Telle est la conclusion phare d’une étude et synthèse menées par le Cercle de Réflexion et d’Etude au Mali (CERM). C’était le mercredi dernier, lors de l’atelier de présentation d’une étude sur la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) à Kayes, Mopti et Gao.
Le CERM en partenariat avec la Fondation Fredrich Ebert et l’Union européenne a mené une étude sur les RSS dans les 3 régions citées. Le choix des 3 régions a été motivé dans le but d’avoir une étude variée au Mali à cause de la grandeur du pays. Il fallait prendre une région de l’est, une du centre et une du nord. Selon Christian Klatt de la Fondation Friedrich Ebert. L’étude a été cofinancée par l’ONG Friedrich Ebert et l’Union européenne. Elle avait pour but de renforcer l’implication de la société civile dans sa propre sécurisation à travers les Réformes du Secteur Sécurité (RSS).
L’étude dans ses synthèses, a présenté d’abord les défis locaux en matière de Sécurité dans les 3 régions après un zoom sur le Sahel et la zone des 3 frontières. Ces entités, le Sahel, les 3 frontières et les 3 régions maliennes ont en commun l’insécurité et le terrorisme. L’étude en conclusion, révèle que les organes de mise en œuvre du processus du RSS sont méconnus, non opérationnels et non inclusifs à Gao, Mopti et Kayes.
En plus des insuffisances fonctionnelles sur le processus, l’atelier a soulevé le manque de confiance, l’absence de L’État, l’amateurisme chez certains militaires et l’extrême pauvreté dans les zones. Au-delà de la RSS, l’étude met l’accent sur la transparence, la bonne gouvernance et le renforcement de la démocratie.
Le représentant de l’Union européenne, son excellence Bart Ouvry a fortement salué l’initiative. Il a estimé qu’il faut un cadre politique pour créer plus de confiance afin de progresser dans le processus de sécurisation. « Nous accompagnons le Mali de manière structurelle et à long terme », a promis Bart Ouvry. Il a aussi souligné la création de la police territoriale qui pour lui, serait une grande avancée sur le retour de la sécurité.
Koureichy Cissé
Source: Mali Tribune