Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Réforme de l’Etat : UN NOUVEAU PROGRAMME EN GESTATION

Promouvoir une administration de qualité au service du citoyen était la vocation du Programme de développement institutionnel (PDI) initié et conduit durant la décennie précédente dans notre pays. Son objectif principal était de construire un Etat capable de promouvoir le développement et de renforcer le processus démocratique notamment par l’amélioration de l’accès et de la qualité des services aux populations et la promotion de la participation citoyenne aux affaires publiques. Une évaluation à mi-parcours réalisée en 2011 et l’évaluation finale en cours d’achèvement, ont établi les réalisations faites en terme d’élaboration de textes, de restructuration des administrations centrales, d’élaboration de manuels de procédures, de documents stratégiques et de création de structures décentralisées et déconcentrées.

Diarra Raky Talla ministre fonction publique reforme etat chargee relations institution biographie cv curriculum vitaeMalgré ces efforts, leur impact sur la qualité des services publics et le pilotage des politiques publiques n’est pas à la hauteur des attentes. C’est pourquoi les acteurs chargés de la mise en œuvre du PDI se penchent aujourd’hui sur la formulation d’un nouveau programme de reforme de l’Etat. La réflexion va être menée au cours d’un atelier d’information qui a débuté hier dans la salle de conférence du Commissariat au développement institutionnel (CDI). La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Mme Diarra Raki Talla.
L’exercice consacré à dresser l’état des lieux, permettra aux acteurs de revisiter le contenu des politiques publiques, tout en s’interrogeant sur les capacités à les porter. Ils doivent ainsi passer en revue tous les instruments de planification propres à bâtir une administration moderne, juste, équitable et axée sur le résultat.
« La reforme est une pédagogie de la mobilisation autour des idées. Elle se doit d’être discutée et expliquée afin de s’assurer de l’impact souhaité », a énoncé le directeur adjoint du CDI, Etienne Coulibaly, qui souhaitait la bienvenue aux participants. Citant l’ancien président français George Pompidou qui disait qu’« une administration qui ne peut se faire comprendre sans interprète, ne remplit pas sa mission », Etienne Coulibaly a attiré l’attention des participants sur les défis de l’efficacité de l’administration et l’importance de la présente démarche à relever ces défis.
Dans son discours d’ouverture, Mme Diarra Raki Talla a rappelé que cette session se tient à un tournant décisif de la modernisation de la Fonction publique. Une modernisation qui, selon elle, va dans le sens de la satisfaction de la volonté de changement des usagers. Le ministre a fait le lien avec le projet du président de la République de conduire un vaste programme de réformes et de renouveau de l’action publique pour façonner un Etat réconcilié avec les citoyens. Cela, dira Mme Diarra Raki Talla, impose à l’administration plus d’efficacité, de transparence, d’éthique et de professionnalisme dans la conduite de l’action publique.
La formulation d’un nouveau programme de réforme de l’Etat étant l’occasion de tirer les enseignements de l’expérience passée, un avant projet déjà élaboré, aborde les reformes futures sous un triple angle. Plutôt qu’une reforme générale,^ l’avant-projet met en avant une succession de réformes sectorielles pour agir de manière cohérente et approfondie sur les conditions de fonctionnement des administrations concernées. Le nouveau texte souligne aussi le lien organique fort entre réforme administrative, reforme de la gestion des finances publiques et territorialisation des politiques. Il définit également un fil directeur pour la démarche qui sera la mise en œuvre pratique de la gestion axée sur le résultat dans les secteurs de concentration des reformes.
La nouvelle démarche de réforme propose de s’appuyer davantage sur les administrations sectorielles aussi bien dans la conception que dans la mise en œuvre. Pour l’instant, la mission d’élaboration propose de travailler avec 4 secteurs en guise d’échantillon pour mener la réflexion. Il s’agit de l’agriculture, de la santé, de l’éducation et de l’énergie. Pour chaque secteur, la réflexion devra aboutir à des mesures qui puissent garantir la plus grande efficacité.
Lougaye ALMOULOUD

source : L Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance