Dans le cadre du référendum du 18 juin 2023, les forces de défense et de sécurité ont voté par anticipation dimanche 11 juin. Un vote sans incidents majeurs qui, au-delà de permettre à l’armée de sécuriser le scrutin populaire à venir, a aussi servi de répétition générale à l’Autorité unique de gestion des élections (AIGE).
A Bamako comme à l’intérieur du pays, les Forces de défense et de sécurité se sont massivement mobilisés pour accomplir leur devoir civique. A l’Ecole nationale de police où le vote a démarré à 8h précise, le Directeur de la formation, le Contrôleur général Sory Keita a glissé le premier son bulletin dans l’urne, quelques minutes après l’ouverture du premier bureau de vote sur les 10 que compte le centre. C’est dans le même centre de vote, peu après, que le ministre de la sécurité et de la protection civile, Daoud Aly Mohammedine a également participé au scrutin référendaire, invitant dans la foulée l’ensemble de ses compagnons d’armes à « sortir massivement pour voter le « oui » et à faire passer le message au niveau des différentes structures des Forces de défense et de sécurité ». « Nous avons aujourd’hui besoin de cette nouvelle Constitution pour jeter les bases d’un nouveau Mali, un Mali uni, solide avec des Institutions fortes. Nous devons aujourd’hui mettre le Mali au-dessus de tout, nous unir autour de l’essentiel aujourd’hui qu’est le Mali. La chose que nous avons la plus chère, c’est ce pays », t-il insisté Pour le Chef du département sécurité, le vote par anticipation des Forces de défense et de sécurité est la preuve que, contrairement à ce qu’avancent certains acteurs de la vie politique nationale, la tenue du référendum à sa date fixée, est tenable. A l’instar du ministre de la sécurité, le Colonel Sadio Camara, ministre de la Défense et des anciens combattants a accompli de son coté son devoir civique à l’Etat-major de la Garde nationale, peu après 9h et s’est ensuite longuement adressé à la presse. « Une étape importante a été franchie mais nous devons rester vigilants, car les ennemis de l’intérieur comme de l’extérieur sont toujours à l’œuvre. Nous devons rester patients, être solidaires, et nous donner la main » a-t-il confié. « Le Mali aujourd’hui traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Ce que nous arrivons à réussir aujourd’hui, nous devons en être fiers et rendre grâce à Allah le tout puissant parce que cela n’était pas gagné d’avance », a ajouté le ministre de la Défense et des Anciens combattants. Le président de l’AIGE, Maitre Moustapha Cissé, en compagnie du ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maiga, a fait le tour de quelques centres de vote à Bamako où il a constaté le bon déroulement du vote. « L’ensemble des membres du Collège de l’AIGE sont déployés sur les 10 régions administratives aujourd’hui pour suivre le déroulement de ce processus et nous sommes pratiquement en parfaite symbiose avec les autorités de l’Administration générales », a-t-il précisé. Après celui des Forces de défense et de sécurité, tous les regards sont désormais tournés vers le vote du reste de l’ensemble des citoyens régulièrement inscrits sur les listes électorales. Ces derniers sont appelés à se prononcer sur le « oui » ou le « non » vis-à-vis de l’adoption du projet de nouvelle Constitution. La campagne référendaire prend fin vendredi 16 juin 2023 suivi de la tenue du scrutin le 18 juin.
Source : Journal du Mali