Des mouvements de sensibilisation se multiplient avant le début de la campagne référendaire. Déjà certains partis politiques appellent à constituer un « front du non » tandis que d’autres invitent à voter « oui ».
Le parti politique, Convergence pour le Développement du Mali CODEM affirme que ce referendum est intenable. Elle invoque le caractère inconstitutionnel du projet, l’impréparation du scrutin et l’insécurité grandissante. Le Parti appelle les forces vives à constituer un front pour dire « NON» au referendum. « Demêmequ’ilyaunfrontquidit«oui»,ilyadesgensquipourdesraisonsdelogiqueetderespectdestextesdisentnepastoucheràlaconstitution », argue Allassane Abba, secrétaire général de la CODEM. « Nousentantquepartipolitique,l’appeldu20 février poursauverleMali,noussommes libresnousaussideconstituercefrontquiditnon . «Cefrontdoitseconstituerpourrejetertotalementetàdéfautles ameneràsurseoiràl’histoiredenouvelleconstitution». poursuit-il.
Les germes de la refondation
Pour les « forces du changement », un mouvement de soutien à la transition, ce referendum pose les germes de la refondation du Mali. Lors d’une assemblée générale le 14 mai 2023, l’organisation a plaidé pour le « OUI » au scrutin référendaire. « Les préparatifs ont été les plus inclusifs. Ce qui ne s’est jamais passé depuis l’indépendance. Ce projet de constitution est 100% malien. Il nous donne l’espoir de pouvoir refonder notre État », soutient Abdel Kader Maiga, membre des «forces du changement ». Le mouvement en appelle les maliens. «au bon sens et au patriotisme des maliens à suivre la volonté des plis hautes autorités les 18 juin 2023 ».
Rappelons que les maliens sont appelés aux urnes le 18 juin. La campagne électorale se déroulera du 2 au 16 juin 2023.
Référendum : l’utilisation d’autres documents pour le vote inquiète des partis
Respecter les dates
Pour la coalition pour l’observation citoyenne des élections COCEM, les ralliements politiques et les appels actuels au vote en faveur ou contre le projet de constitution violent la loi électorale. L’observatoire demande à l’autorité indépendante de gestion des élections AIGE de faire respecter les dates du 2 au 16 juin fixées pour l’ouverture et la clôture de la campagne référendaire.
Salia Kariba Traore, Coordinateur projet COCEM :
Source : Studio Tamani