Après avoir pris acte, le parti Adema PASJ a finalement tranché en faveur du ‘’Oui’’ au référendum ce dimanche 28 mai lors d’une réunion de son bureau.
La réunion tenue sous la présidence de Marimantia DIARRA au siège du parti consistait de donner la position définitive de l’Adema sur le contenu du projet de constitution, tout en orientant le vote de ses militants lors du référendum du 18 juin.
Dans le communiqué qui a sanctionné la réunion, la Ruche « après analyse du contenu du projet de constitution et sur la base des rapports produits par les sections de l’intérieur et de la diaspora » constate avec satisfaction la prise en compte de l’essentiel des préoccupations des militants.
Saluant l’engagement de ses militants pour le travail abattu dans le cadre de la dissémination et l’appropriation du contenu du projet de constitution, le Comité exécutif de l’Adema annonce qu’il mettrait en œuvre dans les prochains jours un vaste programme de campagne en direction de ses militants et sympathisants pour un vote massif en faveur de ‘’Oui’’ et élever conséquemment le taux de participation.
L’Adema invite le gouvernement à adopter des stratégies fortes afin de vaincre l’insécurité qui perturbe le quotidien des Maliens, et à créer les conditions favorables à la bonne organisation du scrutin référendaire dans la quiétude.
Par conséquent, ajoute le communiqué, l’Adema appelle outre ses militants et sympathisants le peuple malien à la mobilisation populaire en vue d’un vote massif pour le ‘’Oui’’ et une belle victoire de la transition, le 18 juin.
Par ailleurs, le parti a réitéré son soutien constant aux autorités de la transition, et les exhorte à privilégier le dialogue, l’inclusivité, le consensus et la transparence autour du processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Cette position du parti s’oppose à celle de certains de ses cadres, dont Kassoum TAPO qui ne cessait de critiquer la démarche des autorités de la transition parce qu’elle est illégale.
« Les conditions légales n’étant pas réunies aujourd’hui, on ne peut pas ériger une nouvelle constitution que l’Adema soit là à ne rien dire. À dire simplement que nous ne sommes pas d’accord démocratiquement qu’on assassine et qu’on enterre la constitution de 1992 », a déclaré Me Tapo lors de la conférence-débat tenue le dimanche 26 mars à la faveur du 32e anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali.
Pour lui, leur parti ne devrait pas assister dans le silence à l’assassinat de la constitution de 1992, celle qui est en vigueur, considérée comme leur ‘’Fille’’. À cet effet, il appartient, a exhorté Me Tapo, à l’Adema de défendre la Constitution issue de la révolution de mars 1991.
PAR SIKOU BAH
Info Matin