La Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS Faso hère) de l’ancien premier ministre, Dr. Soumana Sako, a animé un point de presse, hier, lundi 12 juin 2023 à son siège. Lors de ce point de presse, les responsables du parti ont appelé au boycott du référendum qu’ils considèrent comme anticonstitutionnel, démocraticide et liberticide. C’était en présence de l’ancien premier ministre, Dr. Soumana Sako ; des représentants des partis amis comme Djiguiba Keita dit PPR, Issa Kaou Djim, Daba Diawara, Kadidia Fofana.
Le secrétaire général de la Convention National pour une Afrique Solidaire (Cnas Faso Hèrè), Zoumana Tangara, a, dans son propos initial, rappelé les déclarations et communiqués de presse antérieurs du 4 janvier 2022, 30 juin 2022, 7 novembre 2022, 24 décembre 2022, 3 janvier 2023, 10 janvier 2023, 18 mars 2023 et du 8 avril 2023, condamnant avec la dernière vigueur, le projet illégal et illégitime du régime issu du double coup de force militaire du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 visant à reléguer la constitution du 12 janvier 1992 aux oubliettes de l’histoire et à octroyer au peuple malien une soit disant « nouvelle constitution » qu’il n’a pas demandée et dont il n’a nul besoin pour émerger de la crise multidimensionnelle qui le secoue depuis de très longues années déjà.
Selon lui, c’est en flagrante violation de la loi que les autorités actuelles ont engagé la campagne pour le ‘’oui’’ à un soit disant référendum dont l’illégalité absolue a été clairement démontrée par des publicistes confirmés. Le secrétaire général de la Cnas faso hèrè a fait savoir que le projet de soi-disant ‘’nouvelle constitution’’ viole les principes de la République et de la démocratie.
Pour lui, les parrains du projet ambitionnent de remettre au cœur du pouvoir d’Etat de soi-disant ‘’légitimités traditionnelles et religieuses ‘’ du régime colonial que notre peuple a complètement désavouées lors du scrutin législatif du 31 Mars 1957 qui a déblayé la voie vers l’indépendance du Mali. Il a évoqué plusieurs incohérences contenues dans le nouveau projet de constitution, tout en engageant les militants et sympathisants des partis et associations dont la direction nationale a donné des consignes de vote en faveur du « Oui » au référendum anticonstitutionnel, démocraticide et liberticide annoncé pour le 18 juin 2023, à prendre leurs responsabilités face au peuple et à l’histoire en le boycottant.
Moussa Samba Diallo
Source : Le Républicain