Le Chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, et ses alliés ont, à nouveau, battu le pavé, ce samedi, à Bamako. Partie de la Place de la Liberté la marche a pris fin devant la Bourse du travail.
«Les voies du Seigneur sont impénétrables». C’est en ces termes que Paul Ismaël Boro salue sa libération. Il a marché aux côtés de Soumaïla Cissé, tout comme son co-détenu Moussa Kimbiri. Tous deux, soutiens du challenger d’IBK, ont été arrêtés, il y a deux séminaires par la Sécurité d’Etat, accusés d’«atteintes à la Sûreté de l’Etat». «Nous avons dit au Président Soumaïla Cissé que pour la cause nous sommes prêts à endurer plus», a indiqué Paul sous les acclamations du public.
Moins nombreux que d’habitude, les marcheurs n’étaient, cependant, pas moins déterminés à défendre leur cause: dénoncer les résultats proclamés par la Cour Constitutionnelle et par conséquent, contester la réélection d’IBK. Pour eux, le mandat d’IBK est terminé depuis le 04 septembre. «Il est le président le président de fait», clame Tièbilé Dramé, directeur de Campagne de Soumaïla Cissé. Comme Tièbilé, Bathily père et fils se sont succédé au micro avant de donner la parole au «Président» Soumaïla Cissé.
Soumaïla Cissé a salué les militants pour leur mobilisation, il les a passé le Salam du Cherif de Nioro du Sahel qu’il dit avoir rencontré la veille, le vendredi 14 septembre. Soumaila a salué les forces de sécurité pour leur professionnalisme dans l’encadrement de la marche. Aussi, le leader de l’opposition s’est réjouit de la libération de ses compagnons. Par ailleurs, l’opposant dénonce l’arrestation d’un autre militant de l’URD du nom de Bourama Diarra, arrêté, selon Soumaïla Cissé, parce qu’il avait dans ses poches du mentholatum et un cache-nez. Depuis quelques jours, il serait détenu «illégalement» au Commissariat du 4e arrondissement.