Si le maire de la Commune VI Alou Coulibaly est mis à la touche pour trois mois en raison du recrutement de 4 personnes sans la délibération du conseil communal, le gouverneur Ami Kane devrait étendre sa mesure de transparence aux autres mairies de Bamako, notamment celle de la Commune I. Mamadou Keita a recruté 19 personnes sans la délibération du conseil. Une violation en la matière, puisque le recrutement d’une dizaine d’agents à la mairie nécessite forcément l’avis du conseil communal.
Au fil du temps, l’opinion découvre peu à peu la légèreté de la décision du gouvernement relative à la suspension du maire de la Commune VI, Alou Coulibaly. Ce dernier est aujourd’hui privé de son bureau pour avoir recruté 4 agents. Or, le code des collectivités est formel : le maire peut recruter des agents en cas de besoin, mais jamais au-delà de dix personnes. Au-delà, il est obligé de faire recours au conseil communal pour une délibération.
Comme ses prérogatives le lui permettent, Alou Coulibaly a fait appel au concours de certains collaborateurs qui se trouvaient dans le bénévolat à la mairie. Une décision qui n’a pas été appréciée par le gouverneur de Bamako, Ami Bulldozer Kane. Le gouverneur, confondant vitesse et précipitation, ne s’est même pas donné la peine de se référer au code des collectivités.
Pour tancer Alou, il lui a été reproché d’avoir régularisé des personnes proches de son parti. Or, le maire était venu trouver ces mêmes personnes à la mairie au compte d’un maire Adéma, en l’occurrence Souleymane Dagnon. Et, selon nos investigations, la mairie de la commune VI a seulement délibéré sur le cas de trois agents sur une centaine. Ami Kane a été ampliateur de toutes les décisions de recrutement, mais elle n’a fait la moindre enquête sur ces cas.
Pourtant, des maires RPM ont violé le code en recrutant plus de dix personnes. En plus du maire de la Commune II, Cheick Abba Niaré, Mamadou Keita de la Commune I a recruté 19 personnes au mépris de l’avais du Conseil communal. Une violation en la matière puisque le recrutement d’une dizaine d’agents à la mairie nécessite forcément l’avis du conseil.
Pourtant, Ami Kane est citée comme ampliateur dans la décision du maire de la Commune I. Pourquoi n’a-t-elle pas réagi ? Qu’attend-elle pour donner une lettre d’explications au maire de la Commune I ? Y-a-t-il deux poids deux mesures ?
À suivre…
Zan Diarra Soleil Hebdo