Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, se croit sur le chemin d’une réconciliation. Pourtant son annonce d’une loi pour amnistier des rebelles n’ayant pas de sang sur leurs mains reste incompréhensible pour certains.
Le début de l’année est marqué par d’intenses activités politiques au Mali. Après le retour d’exil de l’ex-président Amadou Toumani Touré, soutenu par l’actuel chef de l’Etat, et la formation d’un nouveau gouvernement, le président Ibrahim Boubacar Kéita a annoncé une loi d’amnistie pour les rebelles qui acceptent de se repentir.
Cette loi est censée conforter la réconciliation nationale. Pourtant, la démarche a du mal à convaincre. Selon Siaka Doumbia, expert au Crapes, le Centre de recherches et d’analyse politique économique et social au Mali, le Mali ne dispose toujours pas d’une commission pouvant établir les responsabilités dans les différents faits de violence enregistrés par le pays.
Par ailleurs, l’expert se montre sceptique quant à la réussite d’un processus de réconciliation qui donne de l’importance aux responsables de groupes rebelles sans prendre en considération les populations à la base dont ces chefs rebelles se disent les représentants. Siaka Doumbia craint à la fin une prime à l’impunité.
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali