Après les Assises nationales de la Refondation qui ont été tenues quasiment sur toute l’étendue du territoire national, les participants ont proposé une prorogation de la transition de 6 mois à 5 ans. Au lendemain de cette rencontre nationale, les autorités de la transition ont vite dépêché une délégation composée du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop, le président du panel des hautes personnalités des Assises nationales de la Refondation, Zeïni Moulaye chez certains chefs d’État de la Cedeao pour présenter les 5 ans. Suite à cette proposition, plusieurs plateformes, regroupements des partis politiques et mouvements ont catégoriquement refusé.
Ils sont nombreux à dire niet à une prolongation quinquennale de la transition. Il s’agit du Cadre d’échange des partis politiques pour la réussite de la transition, composé de plusieurs entités politiques comme : Yelema, Asma-CFP, RPM, PS yele Kura ; la plateforme Unis pour le Mali qui est : la Cmas de l’imam Mahamoud Dicko, mouvement Antè an sebola, Association politique Faso Kanu ; le parti Parena, Acrt Fasoko ka wele, Codem, CDR, Cœur pour la Nation, Force patriotique et progressistes, Faso ni Danbé, la plateforme Mali Kunko et des personnalités indépendantes.
Ces formations politiques et la société civile ont décidé de s’unir pour contrecarrer la durée de cinq 5 de la prorogation de la transition. Ces acteurs animeront une conférence de presse aujourd’hui à la Maison des Aînés sur plusieurs thèmes à savoir : le rejet du calendrier électoral issu des Assises nationales de la refondation parce qu’il prolonge le coup d’État et porte les germes de l’instabilité politique et de la généralisation de l’insécurité.
Cette rencontre avec la presse nationale et internationale sera leur première activité contre la prorogation de la durée de la transition. Ils sont sur le point de créer un front pour freiner le projet de 5 pour la prolongation. C’est la raison pour laquelle plusieurs grands partis politiques du Mali se sont retrouvés dans le Cadre d’échange.
La création de ce Cadre n’est rien autre que d’exiger des autorités de la transition de tenir les élections présidentielles à date indiquée dans la Charte de la transition. Il les oblige au respect du délai afin que le Mali puisse revenir à l’ordre constitutionnel.
Ce front mettra le bâton dans les roues des autorités transitoires. Tout sera pris aujourd’hui en compte lors de cette conférence de presse contre les autorités actuelles. Ces grandes formations politiques partagent le point de vue des partenaires étrangers du Mali telles que la Cedeao, l’ONU et la France.
Est-ce que les autorités de la transition pourront faire face à ces partenaires ? Le temps nous édifiera. De toute façon, le gouvernement de Choguel Kokalla Maïga se bat nuit et jour pour convaincre bec et ongles les partenaires étrangers.
D SANOGO
Source : LE COMBAT