Dans un communiqué, en date du 12 août, signé par ses responsables, le mouvement Tabalé alerte l’opinion publique sur « la fragilité de la situation socio-sécuritaire dans le Nord du Mali » suite au départ de la MINUSMA de Ber, ayant provoqué récemment des violents affrontements entre les FAMa et les combattants de la CMA. Pour une solution rapide à cette situation, le Mouvement Tabalé demande au président de la transition de « décréter un cessez-le-feu immédiat.
Il ressort dudit communiqué : « la reprise récente des affrontements entre fils du même pays, que le Mouvement Tabalé a toujours appelé à éviter et qu’il condamne avec la dernière énergie, compromet sans ambages, les efforts de relance de dialogue entrepris de part et d’autres, de façon manifeste et latente, endogène et exogène, entre les acteurs ».
« Après une analyse rigoureuse et approfondie des contours de la reprise des belligérances, le Mouvement Tabale est arrivé à la conclusion qu’elle est essentiellement imputable à la crise de confiance inouïe installée entre l’Etat et les mouvements armés, notamment ceux de la CMA », explique-t-il.
Et poursuit le communiqué : « Tout compte fait le Mouvement Tabalé n’a décelé aucun élément d’obstacle majeur, qui ne peut être levé par le dialogue et la négociation, en lieu et place de la guerre, qui met en péril la vie des Maliens, et dont la maîtrise des contours peut totalement échapper à tous ».
Ainsi, le Mouvement Tabalé fermement attaché à la restauration de la confiance entre toutes les parties, et à la résolution définitive de la crise du Nord du Mali par des voies pacifiques adresse « un appel solennel au Président de la Transition, garant de la paix et de la cohésion sociale, à décréter un cessez le feu immédiat ».
De même, le Mouvement sollicite l’ensemble des Maliens « à tenir des propos et discours d’apaisement et demande aux populations civiles, des zones hors conflits, à faire preuve de vigilance pour éviter des amalgames contre une ou des communautés spécifiques ».
Dans la même dynamique, il invite le gouvernement, conformément à l’appel récent du Chef d’Etat-major général des Armées lancé à l’endroit des leaders de la CMA en vue de procéder « à une mutualisation des efforts ; à la réouverture des négociations dans un bref délai, à Tombouctou, pour une harmonisation des actions dans le cadre du redéploiement de l’Armée malienne sur toute l’étendue du territoire national ».
Enfin le Mouvement « réaffirme sa volonté ferme et inaltérable, à transformer les crises de notre pays en opportunités, pour mieux cimenter notre tissu social, asseoir des nouvelles bases solides de notre vivre ensemble, et impulser un processus de développement durable pour nos populations, toute chose qui reste le véritable défi à relever collectivement ».
Il faut rappeler que le mouvement Tabalé s’est donné comme mission de revoir l’accord d’Alger sur lequel il a procédé le 30 juin 2023 à la Maison de la presse, à la présentation générale de notre nouvelle offre pour la Paix, dénommée: « Accord National pour la Paix et le Développement du Mali (ANPDM) ». « Cet accord, qui devrait être signé au Mali, par les Maliens, entre Maliens sans aucune intervention extérieure, et dont l’application intégrale serait garantie par le peuple souverain du Mali, devrait remplacer l’Accord d’Alger, qui, nous sommes persuadés, ne peut plus absorber les enjeux et les défis de stabilisation de notre pays », propose le mouvement Tabalé.
Source : l’Indicateur du Renouveau