Si le commun des mortels ignorent les raisons du limogeage du désormais ancien ministre de la défense, beaucoup d’observateurs avisés l’avaient prédit, les jours de Tiéman Hubert COULIBALY étaient comptés au Ministère de la Défense et des Anciens combattants. Il ne pouvait en être autrement.
Après le Nord, c’est le centre du pays qui est actuellement en proie à une vague d’insécurité sans précédent avec son lot de pertes en vies humaines dans les rangs des Famas. En l’espace de deux mois, la liste des attaques est impressionnant ; Nampala, Tenenkoun, Mondoro, Boni avec occupation de la ville abandonnée par les militaires et enfin le poste de gendarmerie de Beletièny à quelques encablures de la ville de San.
C’en était trop, surtout à la veille des trois ans du Président IBK à Koulouba. La sanction devait tombée et Tiéma a été viré. Rien de surprenant pour qui se souvient des conditions ayant prévalu au départ de l’ancien ministre de la sécurité Sada Samake. L’attaque de Nampala et la communication calamiteuse qui s’en est suivie devaient déjà l’emporter.
Dans ses dernières sorties médiatiques, Tiéma hubert COULIBALY avait prouvé qu’il ne souffrait pas de la contradiction surtout venant d’un prédécesseur. L’homme n’hésitait pas à dire haut et fort qu’avant lui, personne n’a été à hauteur de mission dans la gestion des forces armées et de sécurité.
On n’a pas besoin d’être un stratège militaire, pour savoir qu’une armée qui ne bouge pas, subit et à la longue, perd la guerre. Il est temps de se dire que les pauvres populations ont assez souffert. Et si on ne prend garde, des régions entières risquent de se vider de leurs populations.
Ibrahim OUEDRAOGO
Source: Nouvelle Expression