“L’histoire continue pour moi dans le plus grand club du monde. Quel honneur d’être là aujourd’hui, merci pour la confiance que l’on m’accorde depuis tant d’années…”, a commenté Benzema sur Instagram.
Désormais, le patron, c’est lui. A 33 ans, Karim Benzema sort de la meilleure saison de sa carrière sur le plan individuel, et est devenu le principal atout offensif d’un Real Madrid en reconstruction, où sa voix est de plus en plus importante.
Une confiance mutuelle avec le club de la capitale espagnole, qui lui a permis de s’imposer parmi les meilleurs avants-centres au monde depuis 2009, et qui souhaite aujourd’hui tout faire pour le garder.
Pour preuve, l’énorme clause libératoire fixée par le Real, une somme dissuasive évaluée à un milliard d’euros par la presse.
Des chiffres justifiés par les grosses dernières saisons effectuées par “KB9”.
Depuis le départ de l’icône Cristiano Ronaldo en 2018, et malgré l’arrivée d’Eden Hazard à l’été 2019 (souvent blessé depuis lors), Karim Benzema s’est mué en avant-centre froid, méthodique et assoiffé de buts dont le Real Madrid avait besoin, abandonnant définitivement son rôle de fournisseur de ballons et d’appui de “CR7”.
– Responsable –
Malgré l’âge, ses performances se sont bonifiées: il a été désigné meilleur joueur français de l’étranger en 2019 et en 2021 par l’UNFP, meilleur joueur du Real Madrid et de la Liga en 2020, a fait partie de l’équipe type de la dernière Ligue des champions et a fini 2e meilleur buteur de Liga la saison passée avec 23 buts, derrière l’intenable Lionel Messi (30 buts). La saison dernière, il a marqué 34 buts en 52 matches toutes compétitions confondues.
De quoi rêver encore du Ballon d’Or? “Toujours. C’est toujours dans ma tête”, glissait-il dans un entretien à l’AFP, début juin.
Cette saison, son rôle est donc appelé à être plus important encore, après un été marquant, où il est revenu en équipe de France après une absence de cinq ans et demi pour briller à l’Euro avec 4 buts (meilleur buteur français) malgré la déception de l’élimination en 8e de finale.
En 2020-2021, la saison blanche de la “Maison blanche” a laissé des traces. Désormais, le club compte sur lui. Il est le vice-capitaine derrière Marcelo, aura la charge de tirer les penalties pour la première fois après le départ de Sergio Ramos vers le Paris Saint-Germain cet été, et surtout, devra porter ce vestiaire dirigé par le revenant Carlo Ancelotti vers les sommets de l’Espagne et de l’Europe.
Des responsabilités qu’il endosse déjà sur le terrain: lors du premier match de la saison à Alavés, samedi, on l’a vu guider ses équipiers par la voix, et marquer deux buts, pour offrir un premier et large succès à Ancelotti (4-1).
– Di Stéfano et Raul dans le viseur –
Même si l’enfant de Bron, tout près de Lyon, se rapproche de la fin de sa carrière, sa maturité, son intelligence de jeu et son hygiène de vie hyper méticuleuse lui ont permis de persister au très haut niveau.
“Je n’ai pas le même âge, tout simplement. Je suis père de famille. C’est différent”, confiait-il à l’AFP en juin.
Son palmarès au Real Madrid est déjà époustouflant : trois championnats d’Espagne (2012, 2017, 2020), deux Coupes du Roi (2011, 2014), quatre Ligues des champions (2014, 2016, 2017, 2018)… Au total, Benzema a remporté 19 trophées en douze années au Real.
Mais “KB9” ne veut pas s’arrêter là. Avec cette prolongation de contrat jusqu’au 30 juin 2023, son objectif est clair : inscrire son nom dans la légende du Real Madrid.
Avec 281 buts en 560 matches, Benzema est le 5e meilleur buteur de l’histoire du club toutes compétitions confondues. Cette saison, il devrait dépasser Carlos Santillana (290 buts), voire rattraper l’immense légende hispano-argentine Alfredo Di Stéfano (307 buts).
Resteront alors devant lui Raul et ses 323 buts, et l’inatteignable Cristiano Ronaldo et ses 451 buts sous le maillot blanc.