Le nouveau Mali prôné, qui se construit et dont les germes sont visibles partout, sous la conduite éclairée du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et son Gouvernement doit, et a le devoir d’éviter les erreurs du passé. Oui, l’une des failles du régimes ATT a sans conteste été le manque de communication avec le peuple qui a prévalu au  sommet de l’État. Et s’il y a un problème qui a largement contribué à détériorer le capital de sympathie si intense et si enviable que jouissait le Président IBK, le Président le mieux élu de l’histoire du Mali, c’est bien celui de la communication. Et cela, à tous les niveaux. Présidence, gouvernement, médias publics. On ne va pas revenir sur les sujets à polémique qui alimentent les débats.

Des sujets à polémique que nous estimons très peu par rapport à ce qui se passe actuellement à Kidal. Kidal si cher aux Maliens, captivant, depuis la visite historique et héroïque du Premier ministre, Moussa Mara, le samedi 17 mai dernier, l’attention de tout un peuple.

Oui, l’immense satisfaction et la fierté que les maliens ont tiré de cette visite, se sont subîtement envolées le mercredi dernier. Non pas parce que l’Armée malienne, la vaillante Armée du Mali, a subi le revers que tout le monde sait, mais plutôt à cause de la hantise que fut celle des maliens face au silence assourdissant nourrit au sommet de l’État toute la journée du mercredi.

En effet, le Malien lambda est désabusé, quand des « racailles » du Mnla et compagnons réussissent à envahir toutes les grandes chaînes de télévision et les radios à audience internationale pour se vanter d’avoir fait la « peau » à nos soldats. le Malien lambda est désabusé quand, au même moment, il ne trouve aucun repondant officiel de l’État pour l’édifier sur ce qui se passe, et à temps réels !

Le Malien lambda est confus, quand l’Ortm, la télévision nationale, en rajoute à sa soif d’information en faisant durer le suspens avec le journal télé décalé sans motif réel. Pire, Bamako ressemblait, ce mercredi soir, à une ville morte, tant était grand l’espoir des maliens en des informations fournies et détaillées. Ils sont restés sur leur faim après le passage du ministre, porte- parole du Gouvernement. C’est dire, combien il est essentiel que le peuple soit informé à temps.

En effet, il y a quoi de mal qu’une armée perde une bataille ? Non, nous n’avons pas honte de notre armée, et le rève signé le mercredi n’affecte en rien la confiance que les Maliens ont en leurs braves soldats. C’est pourquoi, à l’avenir, il serait essentiel que les plus hautes autorités informent le peuple à temps. La guerre de communication étant partie intégrante de la guerre, disons, des guerres modernes !

Assane SY DOLO

SOURCE:Soir de Bamako