Dans ses observations, le secrétaire général de l’Organisation des nations se dit préoccupé par la lenteur de la mise en œuvre du calendrier adopté par le Comité de suivi de l’Accord le 16 janvier.
Pour faire avancer le processus de paix, Antonio Guterres pense qu’il est essentiel de réaliser des progrès dans le domaine de la décentralisation, la réforme du secteur de la sécurité, le processus de cantonnement, de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Toutefois, ces gains à court terme ne pourront conduire à une paix durable au Mali que s’ils viennent renforcer les objectifs plus vastes de réconciliation nationale, de développement économique, de bonne gouvernance et d’instauration d’une société résiliente et inclusive » note le document. Pour le portugais, l’autorité de l’État doit être restaurée et étendue en priorité si l’on veut protéger efficacement les civils et faire bénéficier les populations touchées par le conflit des retombées tant attendues de la paix.
Aussi, le secrétaire général est fortement préoccupé de la détérioration des conditions de sécurité du pays. Laquelle continue de menacerla stabilité régionaledu Sahel.Il est urgent, selon lui, d’intensifier la lutte contre les menaces asymétriques qui font de plus en plus de victimes parmi les civils.
Conscient des lacunes et des insuffisances de la Minusma, Antonio Guterres « demande aux pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de dispenser une formation préalable au déploiement appropriéeà leurs contingents et de mettre à leur disposition le matériel voulu, y compris des véhicules à l’ épreuve des mines, afin d’atténuer les risques qu’ils prennent pour protéger les civils, de limiter les restrictions concernant leur participation et leur position et de renforcer ainsi l’intégration et la protection mutuelle ».
Abdrahamane Sissoko
Le Pays