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Rapport des USA sur la situation des droits de l’Homme au Mali : Le Gouvernement du Mali rejette les « allégations de violation et d’atteintes aux droits de l’Homme sans fondement à lui attribuées »

Le Gouvernement du Mali a réagit, le 31 mars 2023, au rapport publié, le 20 mars par le Bureau de la Démocratie, des Droits de l’Homme et du Travail du Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique sur la situation des droits de l’Homme au Mali. Dans ses observations, le Gouvernement du Mali a rejeté les « allégations de violation et d’atteintes aux droits de l’Homme sans fondement à lui attribuées. Ces allégations, provenant le plus souvent d’autres sources, sont très tendancieuses, non recoupées et faites souvent à dessein dans le but de ternir l’image du Mali ». Selon le gouvernement malien, tous les cas d’allégation de violations des droits de l’Homme par les Forces années maliennes (FAMa) sur le théâtre des opérations font systématiquement l’objet d’enquête par les tribunaux militaires, en témoignent les nombreuses procédures pendantes devant ces juridictions.

En réaction au rapport des USA sur les pratiques des droits de l’Homme au Mali, le gouvernement malien a fait savoir qu’il est aisément vérifiable que tous les cas d’allégation de violations des droits de l’Homme (exécutions, enlèvements, tortures, disparitions forcées), par les Forces années maliennes (FAMa), sur le théâtre des opérations, lorsqu’elles sont fondées en leur principe, font systématiquement l’objet d’enquête par les tribunaux militaires, en témoignent les nombreuses procédures pendantes devant ces juridictions. Avant de souligner que la présence d’instructeurs russes dans le pays s’inscrit dans le cadre de la coopération exemplaire avec la Fédération de Russie, particulièrement dans le domaine militaire, renforcée ces dernières années en matière de lutte antiterroriste. Concernant des abus liés au conflit, le rapport évoque une augmentation des attaques dans le centre du pays, ainsi que des attaques ciblées et aveugles contre la population civile, à la mite du retrait de certaines forces internationales. Il indique par ailleurs que la plupart des violations des droits de l’Homme commises par l’Armée malienne semblaient viser des individus peuls, touaregs et arabes. Le gouvernement du Mali précise qu’il y a lieu de rappeler que les Forces Armées et de Sécurité maliennes agissent avec professionnalisme lors des opérations sur le terrain. Avant d’ajouter que les cas d’abus sont aussitôt pris en charge par les autorités judiciaires compétentes. « II est aussi important de noter qu’il n’existe pas de problème ethnique au Mali. Les composantes ethniques vivent en harmonie depuis des siècles. Toute chose qui constitue le socle de la nation malienne. Mieux, l’Armée malienne, républicaine et professionnelle est multiethnique, et, à ce titre, réunit en son sein toutes les ethnies du Mali, y compris celles qui sont citées dans le rapport et qui occupent différents niveaux de responsabilité. Il ne saurait y avoir quelconque démarche visant spécifiquement des communautés ethniques », a indiqué le gouvernement malien. Le gouvernement a rappelé que le Mali est et demeure un Etat de droit, soucieux et respectueux des Droits de l’Homme. Le rapport met l’accent sur les pratiques de l’esclavage par ascendance dans certaines localités et la difficulté des autorités de sanctionner les auteurs de ces pratiques qui jouissent d’une certaine impunité. Sur ce point, le Gouvernement dit qu’il a fait des efforts dans le sens d’une réaction appropriée contre le phénomène de l’esclavage, à travers diverses mesures telles que la disponibilité d’un avant-projet de loi spécifique de répression contre l’esclavage sous toutes ses formes, conformément aux engagements internationaux du Mali ; la tenue d’une session spéciale de la Cour d’assises à Kayes en mars 2023 qui a jugé près de 100 personnes. Durant l’année 2022, le gouvernement indique que 7587 enfants filles et garçons victimes de pire forme de travail des enfants ont été identifiés. Parmi cet effectif, ajoute le gouvernement, 7547 ont été retirés et 7530 ont été réinsérés par le biais de la scolarisation ou apprentissage professionnel. « Le Gouvernement du Mali rejette les allégations de violation et d’atteintes aux droits de l’Homme sans fondement à lui attribuées. Ces allégations, provenant le plus souvent d’autres sources, sont très tendancieuses, non recoupées et faites souvent à dessein dans le but de ternir l’image du Mali. Malgré la complexité de la situation socio-économique, politique et sécuritaire actuelle du Mali ainsi que des enjeux géostratégiques propres à la région du Sahel, le Gouvernement du Mali poursuit les efforts pour assurer l’intégrité de son territoire national et la sécurité des personnes et de leurs biens dans le strict respect des droits de l’Homme. Par ailleurs, le rapport aurait pu mettre plus d’accent sur le contexte de guerre asymétrique que mène le Mali depuis plus d’une décennie, ainsi que sur les énormes efforts faits par le Gouvernement dans le cadre de la promotion et la protection des droits de l’Homme sur toute l’étendue du territoire », conclut le gouvernement malien.

Aguibou Sogodogo

Source: Le Républicain

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