Autour des dépôts d’ordures, certaines personnes ont créé une activité de ramassage d’objets qu’elles revendent pour subvenir à leurs besoins. S’il est vrai que c’est une activité génératrice de revenus, elle comporte cependant des dangers pour ceux qui la pratiquent.
Les dépôts d’ordures sont devenus aujourd’hui de véritables ateliers pour de nombreuses personnes (hommes et femmes). Ces personnes généralement défavorisées ont créé une activité de ramassage d’objets usuels dans les dépôts d’ordures pour subvenir à leurs besoins. Ce travail est très dangereux pour la santé, car ces personnes sont en contact avec de toutes sortes de microbes qui peuvent être nuisibles à leur santé. En cherchant à vivre de la sueur de leur front, elles exposent leur vie à toutes sortes de maladies.
Selon Dr. Drissa Sangaré, médecin, les personnes qui exercent cette activité de ramassage peuvent être affectées par des maladies comme la tuberculose, les maladies intestinales, la diarrhée, la gale, la pneumonie, la bronchite, les infections des yeux, etc. Il a également expliqué que le danger peut être physique, car ces personnes ne disposent pas d’équipements de protection adaptés, comme les gants, les contre-poussières et les chaussures.
Cette ramasseuse d’objets, Baminata Mariko, est consciente du danger auquel elle s’expose : «je suis consciente de tous les dangers auxquels nous sommes exposés tous les jours en faisant ce travail. Mais, je n’ai pas d’autre choix. Je suis veuve et je vais dans les dépôts d’ordures pour gagner ma vie et nourrit mes enfants».
Pour Issouf Coulibaly, le ramassage d’objets est une activité noble, même si ça peut choquer beaucoup de personnes. Il pratique ce métier pour gagner sa vie. «Depuis le décès de mon père, mon directeur d’école m’a exclu à cause d’un problème d’argent. Dès lors, j’ai commencé à faire ce travail. Je suis fier de le faire parce que c’est grâce à cela que je suis en train de gagner ma vie honnêtement. Pour moi, c’est mieux que d’aller mendier ou voler», nous a fait comprendre Issouf Coulibaly.
Daouda Cissé n’en pense pas moins : «j’aimerais faire un autre travail, mais en attendant je fais ça d’abord pour donner un coup de main à ma mère. Pour le moment, le seul travail que je trouve rentable, c’est de venir trier dans les ordures des objets utilisables afin de les revendre. Nous avons un client qui achète nos objets en fin de journée».
Au demeurant, les autorités et les associations humanitaires sont interpellées pour venir en aide à ces personnes en leur dotant d’équipements adaptés à leur travail, ou en leur donnant une autre possibilité de gagner leur vie, afin de réduire leur vulnérabilité aux maladies.
Assétou Y SAMAKE/Stagiaire