Dans quelques semaines, va débuter le mois sacré des fidèles musulmans dans un contexte marqué par les sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA. Déjà les prix des produits ont grimpé et continuent de grimper malgré la promesse du gouvernement de les maintenir à un plafond raisonnable.
Pays à 94% musulmans, le Mali va devoir rentrer au mois de Ramadan avec une grosse incertitude: Le gouvernement va-t -il tenir ses promesses? Ou va-t- il laisser souffrir le pauvre citoyen ?
L’heure est grave. Faut-il en vouloir à nos dirigeants pour n’avoir pas su anticiper la crise ou la CEDEAO pour ses sanctions inhumaines ?
La CEDEAO conditionne la levée progressive des sanctions à la présentation par les autorités de la transition d’un chronogramme électoral raisonnable selon elle. Ce qui n’est pas encore le cas. Cela signifie- t-il que les Maliens vont devoir entrer en carême dans des conditions extrêmement difficiles?
Il urge aux autorités de transition malienne de trouver une solution non seulement pour éviter une hausse des prix pendant ce mois de carême mais aussi pour une levée progressive des sanctions afin de soulager les populations qui vivent déjà dans des conditions difficiles. Il est de leur devoir de protéger les populations et de leur présenter des conditions idoines leur permettant de vivre le mois de carême dans la sérénité.
Pensons au peuple qui n’a pas besoin de cette souffrance supplémentaire.
Tiémoko Traoré
Source: Le Pouce