Une multiplication effrénée des ralentisseurs (cassis ou dos d’âne), ou encore « Gendarme couché » dans le jargon, constituent une gêne collective pour de nombreux usagers de la route.
Les ralentisseurs sont utilisés sur les routes afin de canaliser le trafic, réduire la vitesse des usagers de la route. On les trouve principalement aux abords des écoles, les endroits plus fréquentés, dans les zones limitées à 30 km/h.
A Bamako et dans d’autres capitales régionales ou encore sur les routes nationales, les populations, par méconnaissance des règles, érigent eux-mêmes des ralentisseurs, sans tenir compte des normes existantes. Ce qui, parfois, produit l’effet contraire. Les ralentisseurs deviennent cause d’accident ou de dégâts sur des véhicules des usagers, parce que placés au mauvais endroit ou avec des dimensions non règlementées.
Sous le couvert de l’anonymat, un jeune riverain, tout en se désolant, tente de justifier ces agissements : « les couchées sont une sorte de protection pour nos enfants, un moyen de réduire la poussière. Les usagers roulent à tue-tête sans se soucier des familles qui vivent au bord de la route ».
D’autres citoyens voient en cet acte, une expression de l’incivisme caractérisé qui fait foison. « Nous sommes dans un pays où l’on peut faire ce que l’on veut, regarder par vous-même ce ne sont pas des ralentisseurs, mais des destructeurs d’automobile, la hauteur est exagérée, l’espace entre les ralentisseurs est trop proche. Un jour tard dans la nuit j’ai fait un tonneau, car le roulais vite et je ne l’ai pas vu. Je dis qu’il est plus que temps de prendre des dispositions contre cette pratique, les détruire et prendre des sanctions drastiques, comme des amendes conséquentes afin de mettre fin à cela », lance M. Traoré enseignant.
Adam DIALLO
Source: Bamakonews