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Rachid Lalhou, président du SIF sur le Projet Anw Ka Ta : « Grâce à ce projet, les enfants et jeunes talibés seront épanouis »

Le projet ANW KATA du SIF-UE répond aux objectifs visés par le PRODEC2. L’enjeu de ce projet est donc de fédérer toutes les parties prenantes clés : le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) et ses partenaires, les organisations de maîtres coraniques, les maîtres coraniques et les communautés environnantes, pour opérationnaliser une « troisième voie » qui concilierait la demande d’éducation religieuse et la nécessité de s’aligner sur les normes internationales d’éducation.

L’éducation dans les écoles coraniques n’est pas considérée dans les programmes de promotion de l’éducation pour tous en Afrique. Au Mali, des enquêtes menées entre 2017-2018 dénombrent 4619 écoles coraniques avec un effectif de 259640 apprenants dont 66669 filles. Pourtant, ce grand nombre d’enfants sont considérés comme non scolarisés par les pouvoirs publics.

Conscientes de cette situation, les autorités maliennes ont programmé l’intégration de la prise en compte des écoles coraniques dans son Programme décennal de développement de l’éducation et de la formation professionnelle deuxième génération (PRODEC2), 2019-2028 afin d’établir une reconnaissance de son existence et un cadre de dialogue entre toutes les parties prenantes. Le projet ANW KA TA du SIF-UE répond aux objectifs visés par le PRODEC2.

Ledit projet est lancé le jeudi 13 février 2020 à l’Hôtel Mande par le Secrétariats d’Etat, chargé de la Promotion et de l’Intégration de l’Enseignement bilingue, Moussa Boubacar BAH, en présence du président du SIF, Rachid Lalhou, du représentant de l’UE et des responsables d’écoles coraniques de la Fédération des Associations de Maîtres Coraniques (FENAMEC)

Il s’agit par ce projet de remédier à la non-considération des Écoles coraniques dans les programmes de promotion de l’éducation pour tous en Afrique, et leurs 260 000 enfants concernés, dont beaucoup sont considérés comme non scolarisés par les pouvoirs publics. « Le projet est né du constat de non intégration des enfants talibés dans le système éducatif malien. Grâce à ce projet, les talibés seront épanouis », a justifié le président du SIF.

De son côté, le président de la FENAMEC dira que le problème des écoles coraniques n’est lié ni au Coran ni aux enseignants, mais aux partenariats ‘’fiables’’.

Et le représentant de l’UE d’ajouter qu’il s’agit à travers ce projet de reconnaitre la différence. Car ‘’l’importance de cette réforme pour l’Etat malien est de renforcer la capacité des acteurs’’.

Selon le Secrétariats d’Etat, chargé de la Promotion et de l’Intégration de l’Enseignement bilingue, Moussa Boubacar BAH,  l’enseignement arabo-islamique  au Mali, qui remonte du VIIIème  siècle, est l’expression d’une demande  sociale fortement exprimée par les communautés. « Dans cette nouvelle dynamique, la puissance publique accompagnera toutes les activités concernant les medersas et écoles coraniques », a promis le ministre Bah. Lequel a ajouté : « Nous avons la ferme intention d’opérer un changement de qualité concernant la promotion et l’intégration des écoles coraniques afin d’aller résolument vers un Mali inclusif dans lequel les enfants et jeunes talibés ainsi que les maîtres coraniques participeront activement à la construction de l’édifice commun. »

L’enjeu de ce projet est donc de fédérer toutes les parties prenantes clés : le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) et ses partenaires, les organisations de maîtres coraniques, les maîtres coraniques et les communautés environnantes, pour opérationnaliser une « troisième voie » qui concilierait la demande d’éducation religieuse et la nécessité de s’aligner sur les normes internationales d’éducation.

Le SIF, à travers son accompagnement des acteurs clés du processus d’inclusion des écoles coraniques, coordonnera et créera les conditions favorables au travail en réseau. Il apportera des expertises pluridisciplinaires, des méthodes qui favorisent la production de nouvelles connaissances et pratiques, le changement de perceptions (préjugés), pour les organisations des maîtres coraniques (OMEC) et les enfants et jeunes talibés. Au-delà de leurs engagements à agir pour l’inclusion des écoles coraniques dans le système éducatif, ces acteurs s’inscriront dans une dynamique citoyenne, structurante et redevable vis-à-vis des parties prenantes clés du projet : les bénéficiaires (enfants et jeunes talibés, les familles, les professionnels de l’éducation et de la protection de l’enfance, les décideurs et les donateurs).

Défis à relever

Les défis à relever sont de « surmonter l’incompréhension mutuelle, construire un projet commun et innover pour améliorer l’éducation en termes d’accès, d’équité et de qualité ».

Pour y parvenir, le projet se fixe comme objectifs d’ « intégrer les écoles coraniques dans le système éducatif malien », de « concilier la demande d’éducation religieuse et la nécessité de s’aligner sur les normes internationales d’éducation », de « favoriser la production de nouvelles connaissances et pratiques » et d’ « entraîner un changement de perception sur le maître coranique et les enfants et jeunes talibés ».

Comme résultats attendus, une meilleure capacité des organisations de maîtres coraniques à agir et influencer en faveur des enfants et jeunes talibés, une meilleure inclusion des écoles, et enfants et maîtres talibés dans le système éducatif malien, et favoriser la bientraitance des enfants. Ce qui permettra d’offrir la possibilité à ces enfants et ces jeunes d’avoir un avenir, de se sentir inclus dans la société malienne.

Les Partenaires clés dudit projet sont le Secrétariat chargé de l’enseignement bilingue, le MEN, les associations de maitres coraniques et ENDA-Mali.

CYRIL

Source: Icimali

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