Dans ce qui pourrait représenter l’une des plus grandes victoires sécuritaires réalisées au cours des derniers mois et dans le sillage de l’attaque terroriste du Bardo, neuf terroristes appartenant au groupe « Okba Ibn Nafaa », principal groupe armé en Tunisie, ont été abattus, dimanche à Sidi Yaïch à Gafsa.
Branche armée d’Al Qaida au Maghreb islamique, la phalange d’Okba Ibn Nafaa se retranchait depuis fin 2012 sur les hauteurs du mont Châambi près des frontières algériennes.
S’étant choisi le nom d’un grand chef militaire musulman et fondateur de la mosquée éponyme à Kairouan, le groupe planifiant l’instauration d’un émirat islamique en Tunisie après la chute du régime Ben Ali.
En septembre 2014, le groupe prête allégeance à l’État Islamique. Le groupe a revendiqué l’attaque du Bardo qui a coûté la vie à 21 touristes et un agent de la BAT.
Le groupe est directement impliqué dans les principales attaques terroristes ayant touché le pays. Il est dirigé par l’algérien Lokmane Abou Sakhr, neutralisé lors de l’opération de Gafsa.
Le 16 juillet 2014, 15 soldats de l’armée nationale sont tués, la perte la plus conséquente concédée par l’armée nationale depuis l’Indépendance.
1 an plus tôt, le 29 juillet 2013, 8 soldats de l’armée nationale sont tués. Cette attaque, survenue 4 jours après l’assassinat du député Mohamed Brahmi, avait entrainé le pays dans une profonde crise politique.
Le groupe est, par ailleurs, responsable de l’attaque sur le domicile de l’ancien ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou au printemps dernier. 4 policiers avaient été tués.
Une grande partie des membres de ce groupe font partie d’Ansar Chariâa, groupe dirigé par Abou Iyadh, soupçonné d’avoir conduit l’attaque contre l’ambassade des États-Unis et toujours en fuite.
Le gouvernement tunisien avait estimé en 2013 que ce groupe est la résultante des interventions militaires au Mali et en Libye qui ont facilité le trafic d’armes et les déplacements des jihadistes à travers le Sahara.
Avec AFP.