En France, ce ne sont plus les spectacles de Dieudonné qui font la Une des journaux mais la « quenelle », geste anti-système pour les uns et antisémite pour les autres, que le polémiste a popularisé. Mardi 28 janvier,  un dessinateur français qui aime particulièrement se moquer des juifs a été mis en examen pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux une photo d’un homme effectuant une « quenelle » devant l’école juive de Toulouse, Ozar Hatorah. C’est dans ce même établissement qu’avaient été froidement assassinés trois enfants et un enseignant il y a deux ans par le jeune jihadiste Mohamed Merah. C’est l’une des premières mise en cause judiciaire autour de ce geste en France.

Après avoir été présenté au parquet de Toulouse, le mis en examen a été laissé libre mais sous contrôle judiciaire. Il fait donc l’objet d’une surveillance particulière par les services de police et ce, jusqu’à sa comparution. Le motif de cette comparution ? Une provocation à la haine raciale par l’écrit et l’image diffusés par voie electronique.

Mais attention, ce dessinateur, qui se fait appeler « Joe le Corbeau », s’il est bien l’auteur de la photo ce n’est pas lui qui fait le geste controversé de la « quenelle » devant l’école juive de Toulouse.

Deux camps s’opposent

Comme toujours dans les affaires gravitant autour de la sphère Dieudonné, deux camps s’opposent. D’un côté, le ministre de l’intérieur Manuel Valls et la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme considèrent ce geste comme un salut nazi inversé et donc un acte clairement antisémite.

De l’autre, les adeptes du provocateur Dieudonné agitent le spectre d’une dictature où l’Etat décide de ce qu’on peut diffuser ou non sur internet et voient simplement un geste anti-système. La police cherche maintenant à remonter la piste de l’auteur de ce geste.