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Quelques grandes figures de l’art et de la culture au Mali

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Adama Drabo est un cinéaste et dramaturge malien né en 1948 à Bamako et mort le 15 juillet 2009 à Bamako. Dès son enfance, il s’intéresse au cinéma. Instituteur pendant 10 ans dans un village, il peint et écrit en amateur des pièces de théâtre. En 1979, il entre au Centre national de production cinématographique (CNPC) du Mali. Il travaille avec le réalisateur Cheick Oumar Sissoko comme assistant réalisateur sur le tournage des films Nyamanton (1986) et Finzan (1989). En 1988, il tourne un moyen-métrage, Nieba, la journée d’une paysanne. En 1991, il sort son premier long-métrage Ta Dona (Au feu !), nommé pour le Lion d’or au Festival international du film de Locarno et primé au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. En 1997, il réalise Taafé Fanga, qui raconte l’histoire d’un village dogon où la découverte par une femme d’un masque qui donne le pouvoir renverse l’ordre des choses, les femmes prenant la place réservée habituellement aux hommes. Ce film a été primé dans différents festivals (Festival de Cannes, Tokyo, Ouagadougou et Namur). Après une longue pause, il revient en coréalisation avec Ladji Diakité avec Fantan Fanga (Le pouvoir des pauvres), en 2008.

Daouda Sangaré : Daouda Sangaré dit Kénédougou Flany Alou Sangaré est le fils de Kénédougou Filany, Daouda Sangaré, de son vrai nom. Flany a tout fait pour la musique malienne, dans le Super Diata Band avec Zani Diabaté, feus Alou Fané, Sambou Diakité et bien d’autres. Cet homme, de son vivant, ne s’était jamais mis en marge des grands rendez-vous que notre pays a abrités. Que ce soit sur le plan régional, national ou international, Kénédougou Flany a été de toutes les aventures, avec sa belle voix, que son fils nous rappelle souvent, en interprétant son défunt père. Quand avez-vous obtenu ? Il est de Daouda Sangaré Flany, décédé en janvier 2008. Daouda Sangaré était chanteur du Super Djata Band de Bamako, aussi. Le chanteur principal Daouda “Flani” Sangaré avait été invité de rejoindre le Ballet national en 1968, où il présente également son ami Alou Fané. Les deux jouaient de la musique plus traditionnelle à base du kamalen n’goni (harpe luth des jeunes), une session avait été enregistrée par Radio Mali en 1968, et ultérieurement éditée par le label ivoirien Disco Club Bagoué.

 

Falaba Issa Traoré : Fabala Issa Traoré  est né vers 1930 à Bougouni, au Mali. Instituteur de profession, il dirige une troupe de théâtre amateur avant de diriger entre 1962 et 1968 la troupe régionale de Bamako. De 1969 à 1973, il crée et dirige la troupe folklorique et d’art dramatique Yankadi. En 1973, il part en Allemagne étudier la réalisation au cinéma. De retour au Mali en 1976, il dirige la section Cinéma au ministère des Sports, des Arts et de la Culture. Comédien, il a notamment joué dans des films de Kalifa Dienta (A Banna), de Cheick Oumar Sissoko (Nidiougou Guimba), de Boubacar Sidibé (Le Pacte social, Sanoudié et N’Tronkélé). Il a également été réalisateur. Son dernier film, Bamunan («Le Pagne sacré»), est sorti en 1990. Dramaturge, il est l’auteur des opéras Soundiata ou l’Épopée mandingue et Dah Monzon ou l’Épopée bambara. Il est lauréat du prix Afrique de Poésie de la Francophonie en 1972. Falaba Issa Traoré meurt le 8 août 2003 à Rabat au Maroc.

Sory Ibrahima Koïta : Quelques mois avant la disparition de Falaba, c’est son ami de toujours, son compagnon de tous les combats qu’ils soient politiques ou artistiques, disparaissait. Celui que tout le monde nommait Capitaine Bomba ou chef Bomba, après sa formidable prestation dans Tempête à l’aube, Ibrahima Sory Koïta décédait le mardi 07 janvier 2003. Bomba aura été auprès de Falaba, soit dans ses pièces soit dans ses films, et s’il n’était pas devant la caméra, c’est qu’il était derrière, assistant Falaba à la mise en scène. Lorsqu’il ne tournait pas avec F.I. Traoré, Bomba était un comédien particulièrement sollicité par les plus grands cinéastes africains. Il a joué pour Souleymane Cissé, Adama Drabo, Assane Kouyaté, Sembène Ousmane, Boubacar Sidibé, Cheick Oumar Sissoko, Salif Traoré…

Kagbé Sidibé : Il y a des signes qui ne trompent jamais. Depuis son album intitulé «L’Adieu», l’artiste Kagbé Sidibé n’a été jamais en bonne santé, un morceau promontoire. Elle était l’une des meilleures voix féminines du Wassoulou à l’image de Koumba Sidibé, Sali, Bintou Sidibé et bien d’autres. Les rares voix qui ont chanté la bravoure des paysans et autres agriculteurs de leur contrée. De Yorobougoula à Séré Moussa, en passant par Sangaredji, Kagbé fait la fierté des braves paysans. Elle a fait un tour à Abidjan pour la production de son album qui fait tabac dans les radios privées de la capitale malienne. Avant Coumba, Kagbé Sidibé, elle fut la première à valoriser les rythmes du Wassoulou, dans les années 1960 en Côte d’Ivoire. Mais la touche particulière de Coumba Saba a permis à cette musique d’atteindre un haut niveau de reconnaissance sur les bords de la lagune Ebrié. Zani Diabaté explique cela par le fait qu’elle a fait ses premières armes dans la troupe de danse. Avant de rendre l’âme dans les années 1997, des suites d’une longue maladie.

Alou Fané :

Alou est venu à Bamako en provenance d’un petit village appelé Koungoba, dans la région de Sikasso, à l’âge de 26 ans. Il n’y avait que trois joueurs de n’goni Kamalen connus, y compris lui-même, mais à l’exclusion de Flani – qui a également joué le kamalen n’goni. Alors que Alou avait été inspiré principalement par le jeu n’goni donso d’un ami de son père, dont il a ensuite converti en un style n’goni original kamalen en intégrant d’autres (principalement balafon) styles et rythmes locaux. C’est après tout cela qu’Alou Fané et Flani ont fait leurs premiers enregistrements à la Radio Mali en 1968. Ce sont les tout-premiers enregistrements en kamalen musique n’goni. Dans la plupart des cas avec Flani Kamelan. À la fin des années 1960, ils ont rejoint le Ballet national du Mali en tant que musiciens et danseurs. Et dans le Ballet, ils ont rencontré le danseur/lecteur djembé Zani Diabaté. Les trois ont décidé de commencer un orchestre privé comme une activité secondaire de leur travail avec le Ballet, la bande Djata.

Ténin Sidibé : Ténin Sidibé est un artiste incontesté qui  disposait d’une discographie locale mais riche. C’est avec son mari Yoro Diallo qu’elle a été révélée au grand public malien. Yoro et Ténin ont même fait un duo dans le neuvième album de ce dernier. C’est à la suite d’une incompréhension que Yoro se sépare de Ténin Sidibé, qui est décédée en mai 1998 à Bamako. Très jeune et toujours souriante, Ténin Sidibé avait une très belle voix et un avenir prometteur. Elle a été choriste pendant de longues années dans le Wassoulou avant de faire la connaissance de Yoro Diallo dans une grande rencontre. Les deux ont décidé de s’unir, de leur union est née deux enfants qui vivent actuellement avec Yoro Diallo.  Ténin Sidibé est la première épouse, de Yoro Diallo, le maître du Kamalen N’Goni.

Djénéba Koné : Djénéba Koné dit Bintou Wéré, elle a été détectée lors de la biennale 2005 avec la région de Ségou. C’est comme ça qu’elle a eu la chance d’être actrice principale de l’Opéra du Sahel dans le rôle de Bintou Wéré.  L’actrice principale de l’Opéra du Sahel, Djénéba Koné dite Bintou Wéré, est décédée, mercredi 21 décembre 2011, aux environs de 14 h 30  dans un accident de la route entre Fana et Konobougou. Parmi les six victimes, c’est elle qui a rendu l’âme. Djénéba Koné était devenue une artiste complète : danseuse, actrice de cinéma, guitariste… Elle a participé à toutes les grandes premières de l’Opéra du Sahel notamment à Amsterdam, Paris. Sans oublier la tournée africaine en Mauritanie, au Burkina Faso et au Sénégal.

Bouba Sacko : Bouba Sacko était un guitariste malien. Il  était des rares à l’image de Modibo Kouyaté à accompagné les grandes cantatrices de notre pays, dans l’émission l’artiste et sa musique sur l’ORTM. Bouba Sacko était toujours présent. Originaire de Kayes, il a fait la pluie et le beau temps dans le monde des griots avec sa guitare dans les sumu, les concerts, et les grandes réjouissances. L’époux de la grande cantatrice, feue Djéssira Koné, Bouba Sacko s’est éteint dans la discrétion à l’hôpital Gabriel Touré. Son décès est intervenu deux ans après celui de son épouse, Djéssira Koné, le 11 octobre 2008. Le décès de ce grand guitariste est une grande perte pour la musique malienne. Puisqu’il a accompagné des grands artistes comme Tata Bambo Kouyaté, Mah Demba, Kandia Kouyaté. Il a fait évoluer le style traditionnel vers le style moderne à l’image de son partenaire et ami Djemady Tounkara. Son père Ibrahima Sacko fut le premier directeur de l’ensemble instrumental national du Mali, c’est ce dernier qui lui a transmis une connaissance approfondie du  répertoire traditionnel mandingue. C’est dans les 60 que Bouba commença comme accompagnateur des grandes divas de la musique malienne comme Ami Koita, Tata Bambo Kouyaté, Kandia Kouyaté.

Seydou Doumbia : Seydou Nourou Doumbia dit Chris Seydou était un couturier malien, né le 18 mai 1949 à Kati (Mali), il est décédé le 4 mars 1994 à Bamako. Il a vécu une partie de son enfance à Ouagadougou (Burkina Faso) avant de se réinstaller avec sa mère en 1963 à Kati. Dès son enfance, il dessine et crée des modèles de vêtements pour habiller les poupées. En 1965, il est apprenti chez le tailleur Cheickene Camara à Kati. En 1967, il retourne à Ouagadougou où il ouvre sa première boutique-atelier. En 1969, il part à Abidjan (Côte d’Ivoire) avant d’aller s’installer à Paris en 1971. Dans la capitale française, il travaillera pour Yves Saint Laurent, puis chez Mic Mac avec le styliste Tan Guidicelli. Il rencontre également le couturier Paco Rabanne. À partir de 1981, il s’installe de nouveau à Abidjan où il crée sa griffe Chris Seydou. Il utilise dans ses créations les différents tissus traditionnels africains, notamment le bogolan. Il retourne au Mali en 1990, où il se lie d’amitié avec Alpha Oumar Konaré, élu président de la République en 1992. Il décède de maladie en 1994 à Bamako.

source : Le Reporter

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