À quelques encablures de la présidentielle du 29 juillet, des voix se lèvent pour prôner le changement. S’il est vrais que nous devons rompre avec plusieurs pratiques qui constituent un frein au développement, la seule question qui vaille d’être posée est “Quel changement a-ton vraiment besoin au Mali? “
Le Mali est confronté à de sérieux problèmes de gouvernance, il y a de cela plus 4 décennies. Plus de 40 ans que les régimes se suivent et se ressemblent tous ou presque, dans la mesure où aucun d’entre eu n’a été capable d’offrir aux maliens le vrais bonheur. En effet, la majorité des maliens vit en dessous du seuil de pauvreté, pendant qu’une infime minorité continue de s’enrichir au vu et au su de tout le monde. Les problèmes liés au développement de nos secteurs sociaux de bases à savoir la santé, l’éducation, l’accès à l’eau potable et à l’électricité deviennent de plus en plus récurrents. D’autres défis comme celui de l’emploi, de l’autosuffisance alimentaire, de la sécurité et surtout de la lutte contre la corruption persistent et gagnent du terrain.
La crise de 2012 représente pour notre pays une profonde cassure du fait qu’elle est aussi bien une crise politico-sécuritaire qu’une crise institutionnelle. La perte de confiance des populations aux institutions étatiques et justement la faiblesse de ces institutions, une corruption largement répandue, la mauvaise gouvernance sont des situations qui brisent tout espoir de lendemain meilleur pour les maliens.
Quel changement pour le salut du peuple?
Pour le salut du peuple, il urge de renverser cette tendance par l’instauration d’un profond changement en matière de gouvernance et même de leadership. L’élection présidentielle de juillet prochain offre un tremplin aux maliens pour opérer ce changement. Il ne s’agit pas que d’un changement d’hommes mais plutôt d’un changement de système, d’approche et de vision. Il nous faut un leadership de changement caractérisé par des leaders honnêtes, cohérents et crédibles.
Le leadership du changement doit être exemplaire.
Un leader qui ne s’enrichit pas au pouvoir et qui n’a pas attendu d’être à un poste de responsabilité pour être utile à sa communauté. Un leader qui ne se limite pas à énumérer les lacunes actuelles mais qui propose et préconise des solutions pour relever les défis sécuritaire, économique et de gouvernance à travers un programme clair. Le porteur du programme doit être capable d’exposé son programme, de le soutenir et de le défendre. En parlant de projet ou de programme, il ne s’agit pas de slogan ou de promesse de campagne. Non! Un projet de société doit être un ensemble de visions et objectifs relatifs aux grands axes sur lesquels le candidat préconise d’apporter des solutions. Les stratégies et les moyens y sont également bien décrits avec des résultats attendus sur un temps donné. Le projet doit être chiffré, précis, mesurable et évaluable de façon objective et sur le temps!
Et si on y pensait !
Moustapha Abdoulaye DJIRO
Président National du Mouvement Devoir de Citoyen (MoDe-Citoyen)
Source: Bamada.net