Le département en charge de la transparence est-il pris en défaut sur une opacité légendaire jamais vécue sous nos cieux. Les fonctionnaires du ministère dirigé par Mme Bolly ont été les témoins en tout cas d’une pratique inédite, consistant à contourner toutes les structures en charge du fonctionnement financier de sa structure. Pour ce faire, les principaux décideurs de ce département sont passés par une correspondance confidentielle par laquelle autorisation a été requise et obtenue auprès de la Primature pour procéder aux dépenses sans passer par la Direction Administrative et Financière. Dans quelles proportions les fonds publics ont été siphonnés par un tel procédé atypique ? Difficile de le dire, mais la question est d’autant moins superflue que la pratique opaque qu’on croyait temporaire est sur le point de se perpétuer. Tout aussi intrigant le fait qu’une telle pratique si peu orthodoxe se développe et prenne corps dans un département dévolu à la transparence de la vie publique.
Les casques de motocyclistes s’expérimente mal
L’exigence de casques pour Les motocyclistes, on n’en parle presque plus. On dirait même que la mesure reléguée aux calendes et c’est peut-être tant mieux car son usage ne présage rien de bon pour la sécurité des millions de motocyclistes maliens. En attestent pour le moins les dégâts que cause la poignée d’usagers ayant librement adhéré au port du casque sans qu’il soit imposé par une mesure quelconque. Le casque est censé protéger son porteur contre les chocs mais pour en subir de choc il faut d’abord que survienne d’accident. Or l’outil de protection est utilisé sans les précautions indispensables : pas de clignotant ou quand ils existent ils sont défaillants pour la plupart des motos, des rétroviseurs inexistants sur la moto de la presque totalité des porteurs de casques. Il en résulte leur exclusion des codes visuels et gestuels qui régulent la circulation bamakoise pour ce qui est des motocyclistes. Le casque devrait permettre de protéger contre les accidents, il contribue au contraire à les occasionner.
Nouakchott succède à Ouagadougou au Mali
Six années après le coup d’Etat malheureux de Mars 2012, les Maliens ne paraissent pas encore las de demeurer la risée sur la scène internationale. Après le Burkina de Blaise Compaoré en déchéance depuis, c’est au tour de la Mauritanie de Mohamed Abdel Aziz d’hériter du rôle de parrain de notre souveraineté et d’intermédiaire dans la résolution de nos malentendus politiques. Il nous revient en effet que le président mauritanien, le même qui avait jadis obtenu un cessez-le-feu à Kidal en son temps, est actuellement très avancé dans le rapprochement entre les protagonistes de la crise post-électorale au Mali. Son rôle, in fine, consiste à amener sur la table des négociations l’opposition malienne et de décrocher certaines concessions du côté de l’Etat quant à l’ouverture du gouvernement à une large participation de composantes du pays. Ce n’est pas tout. C’est le même chef d’Etat mauritanien qui, de sources concordantes, avait obtenu de la France qu’IBK soit reconduit avec en sus la caution des mouvements armés séparatistes. On comprend aisément pourquoi ce pays – naguère encore décrié pour un piétinement des principes démocratiques – prenne le commandement des forces du G5 aux dépens du Mali désormais considéré comme beaucoup moins sérieux.
La Rédaction
Le Témoin