Une image du Maire Aly Dolo agenouillé devant le Premier ministre Boubou Cissé a été publiée sur le site de la primature et relayée à grande échelle par les animateurs des réseaux sociaux. Derrière cette image se cache une manipulation des faits et une maladresse dans l’exercice des pouvoirs.
D’abord venons en aux faits. Les assaillants, selon les habitants, ont attaqué le village de Sobane Da aux environs de 17 heures. Le Maire a été informé par les habitants des villages voisins vers 19 heures et aussitot, il a informé à son tour le détachement militaire stationné à 17 Km des lieux du crime et commandé par le colonel Modibo Koné.
L’attaque a duré environs 07 heures. Les assaillants ont eu le temps de commettre toutes les atrocités que vous aviez vu à travers les images. C’est donc le lendemain que le détachement militaire arrive sur les lieux pour constater l’hécatombe. Le maire Aly Dolo, les prêtres de l’église et les sapeurs pompiers étaient déjà sur place et comptabiliser les corps, d’autres étaient calcinés, brûlés jusqu’à être cendre, ceux des enfants étaient méconnaissables, des crânes ramassés et comptés. L’atrocité était d’un autre siècle. L’histoire la retiendra comme celles d’ogosssagou et Koulhogo.
Le chiffre avancé par le gouverneur dépasse, selon les habitants tout entendement, car c’est loin de l’être.
Que dire du geste du maire ?
Quand la délégation du Premier ministre est arrivée sur place avec cinq tonnes de céréales et trois millions. Ces dons ont été remis au gouverneur, qui les remets au préfet et ce dernier l’acheminent dans les mains du chef de village, qui, gêné a tendu l’enveloppe au maire qui a dit avec un ton dur qui la prendra pas, frustré le gouverneur a demandé aux hommes en uniforme de l’arrêter. Le maire a été saisi manu militari et brutalisé. Vu cet acte, les villageois ont refusé les céréales et l’argent. Le maire s’était déjà retiré des lieux. Vu la bourde de la population, le procureur du pôle spécialisé de lutte contre le terrorisme, M. Samake l’a supplié pour qu’il présente ses excuses au Premier ministre et que la cérémonie puisse normalement se dérouler.
Des vidéomans menacés
Sur les lieux, le téléphone de tous ceux qui ont filmé la scène ont été retirés pour supprimer les images et vidéos.
Au moment où je terminais mon recoupement, le maire Aly Dolo était sous sérum parce-que brutalisé sous les ordres du désormais ex gouverneur de Mopti et du colonel Modibo Koné.
Benjamin sangala
L’espérance