Le bras de fer entre autorités maliennes et ivoiriennes perd en ampleur dans les accusations réciproques mais n’a de cesse d’alimenter la rivalité entre leurs opinions respectives. À défaut de pouvoir jubiler la libération de leurs 46 militaires toujours détenus par la justice malienne, la partie ivoirienne s’en donne à cœur-joie, à coups de diatribes sur l’état dans lequel la crise institutionnelle et sécuritaire a plongé le Mali.
Sur les réseaux sociaux, les railleries vont bon train notamment sur le décor insalubre qui défigure la capitale malienne et surplombe sa réputation de ville coquette. Les images des tas d’ordures amoncelés en plein cœur du marché abondent sur les plateformes ivoiriennes et se partagent par millions pour marquer le fossé qui sépare la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara et le Mali. En dépit des bonnes volontés qui se sont manifestées pour juguler le phénomène, les traces sont restées indélébiles et l’allure des partages paraît très gênante actuellement pour les Maliens résidents en Côte d’Ivoire. À un point tel que les appels téléphoniques en provenance de ce pays voisin n’ont de cesse d’affluer pour s’assurer de l’ampleur réelle de l’insalubrité dans leurs contrées d’origine. Une amertume quand même moins nocive et angoissante que si la rivalité prenait une tournure xénophobe.
Source : Le Témoin