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Putsch avorté au Burundi : la “riposte meurtrière” de la police dénoncée

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) dénonce samedi la “riposte meurtrière” et la “répression” de la police burundaise contre les manifestants qui contestent depuis plus d’un mois un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. “La police burundaise a recouru à la force de manière excessive en réprimant les manifestations” contre la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, estime HRW dans un nouveau rapport rendu public samedi.

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Selon des témoignages recueillis par HRW, “la police a tiré sur des personnes et les a battues, parfois alors qu’elles ne posaient aucune menace apparente. Les autorités ont fermé plusieurs radios et ont menacé des journalistes, des militants des droits humains et des membres du personnel médical”.

“Les autorités burundaises devraient mettre fin à la répression exercée à l’encontre d’opposants et de détracteurs pacifiques”, a estimé Daniel Bekele, directeur de la division Afrique de HRW, cité dans le rapport. “Elles devraient ordonner à la police de cesser de recourir à une force excessive et meurtrière, ouvrir des enquêtes sur les décès et les passages à tabac de manifestants aux mains de la police, et faire rendre des comptes aux individus responsables”.

“Les restrictions aux déplacements dans la capitale Bujumbura, et la peur généralisée au sein de la population font qu’il est difficile de confirmer le nombre exact des victimes”, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme.

Elle estime que depuis le début de la contestation le 26 avril, “au moins 27 personnes ont été tuées ou sont mortes des suites de blessures reçues lors de ces manifestations”, et que “plus de 300 personnes ont été blessées. Il est probable que le nombre total des morts est encore plus élevé”.

Selon les statistiques de la police, citées par HRW, 892 personnes ont été arrêtées entre le 26 avril et le 12 mai, dont 568 ont été remises en liberté. Les dossiers de 280 autres détenus ont été transférés au parquet.

La police a réagi avec agressivité aux manifestations, ce qui a donné lieu à de multiples affrontements dans plusieurs quartiers, tandis que certains manifestants ont eu eux aussi “recours à la violence”, selon HRW.

Source: lalibre.be

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