Présidée par le représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Amadou Diallo, la cérémonie d’ouverture de “l’atelier de formation des cadres nationaux sur la protection sociale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle” s’est déroulée au Grand hôtel, en présence du représentant de la FAO, Joaquim Sachez, des représentants des ministères de l’Agriculture; de l’Elevage et de la Pêche Mme Gassama Adane Maïga et du Commissariat à la sécurité alimentaire.
Initié par la FAO et le gouvernement du Mali, cet atelier de formation s’étale sur 3 jours (du 4 au 6 juillet), et regroupe les cadres maliens de la protection sociale et la sécurité alimentaire, mais aussi des cadres du bureau de la FAO à Rome et au Sénégal.
La formation s’inscrit dans le cadre de la vision de la FAO de renforcer les capacités humaines et institutionnelles nécessaires à l’élaboration des politiques; de donner des conseils concernant des politiques et programmes; de produire des connaissances exploitables mais aussi et surtout, de mettre au point des outils analytiques et des modes d’intervention en matière de protection sociale et de sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il ressort des différentes interventions que c’est la crise économique de 2008 qui a engendré l’inflation des cours de denrées alimentaires, laquelle inflation continue à animer les débats au plan international autour de la question de la protection sociale et de sécurité alimentaire.
Selon représentant de la FAO, Joaquim Sachez, l’une des préoccupations principales de la FAO et du gouvernement malien demeure aujourd’hui de faire bénéficier le plus grand nombre des populations rurales d’une protection sociale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Il a saisi l’occasion pour saluer les efforts du gouvernement malien dans le domaine de protection sociale, surtout avec la révision, en 2010, du plan d’action national d’extension de la protection sociale 2005-2009 et l’adoption, en octobre 2016, de la politique de protection sociale et son plan d’action actualisé. Toutes choses qui prennent en compte les problématiques émergentes et les nouvelles stratégies de protection sociale.
Il ressort de l’allocution de Joaquim Sachez que la situation de la protection sociale dans le monde reste encore préoccupante. Aujourd’hui, a-t-il indiqué, 20% seulement de la population mondiale jouit d’une pleine protection sociale, 30% est partiellement couverte et 50% ne dispose d’aucun filet de sécurité sociale. La majeure partie de ces exclus sont de petits exploitants pratiquant une agriculture de subsistance, des travailleurs agricoles sans terre, des pasteurs, des pêcheurs ou des personnes dépendantes des forêts et qui vivent dans les régions défavorisées.
Au Mali, a expliqué le représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, le niveau d’insécurité alimentaire touche une partie importante des populations et environ 3 millions de personnes ne bénéficient pas de services adéquats de protection sociale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
Face à cette situation, la FAO travaille depuis un certain temps à aider les pouvoirs publics à tirer des synergies existant entre les politiques agricoles et la protection sociale et à définir une stratégie concertée en faveur du développement rural. Ainsi, cet atelier de formation permet aux cadres maliens de la protection sociale et de la sécurité alimentaire de discuter et de comprendre les défis et les enjeux de la protection sociale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les liens entre l’agriculture, protection sociale et résilience. Elle permet également aux participants de maîtriser la méthodologie d’analyse de la cohérence entre protection sociale, agriculture, élevage, pêche, sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les mécanismes de coordination.
Pour le représentant du ministre de la Solidarité et l’Action humanitaire, Amadou Diallo, il est urgent que des actions vigoureuses soient menées en faveur de la protection au Mali et la sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’intervention de la FAO pour renforcer les cadres maliens de la protection sociale et de sécurité alimentaire, a-t-il indiqué, se justifie à juste titre, avant d’assurer qu’une attention particulière sera accordée par le gouvernement du Mali aux recommandations et conclusions qui seront issues de l’atelier.
La rédaction